C'est la Princesse Charlène de Monaco qui donnera le départ de la 87e édition des 24 Heures du Mans ce samedi 15 juin à 15h. Cette course mythique, suivie à travers le monde entier ne pourrait pas avoir lieu sans les commissaires de piste, des passionnés, comme le Solognot Bruno Billard.
1485 hommes, 171 femmes, au total 1656 commissaires de piste officient cette année sur les 24h du Mans, dont le départ sera donné ce samedi 15 juin, à 15h, sur le circuit Bugatti.Des commissaires sans qui l'épreuve ne pourrait pas avoir lieu. Tous sont bénévoles, et viennent parfois de loin pour participer à la fête. Comme un fait exprès, 24 nationalités sont représentées, du Luxembourg au Mexique, en passant par la Russie, ou encore le Mozambique.
Et puis, il y a également les locaux, des commissaires de la Sarthe ou des départements voisins. Ainsi, Bruno Billard, qui a déjà 33 éditions à son actif. Le président de l'association Romo Sport Auto, est arrivé sur la compétition en tant que commissaire de piste au poste 18. Il n'en a jamais bougé, et il est maintenant chef de poste.
Tous ces bénévoles convergent vers le Mans durant la semaine, et se retrouvent dans un camping, aménagé dans les bois, à quelques centaines de mètres de la piste pour l'équipe de Bruno Billard qui établit son planning : trois groupes de quatre personnes sont constitués, avec des rotations sur toute l'épreuve, sur le bord de la route, en astreinte, ou au repos.Je ne changerai de place pour rien au monde. Chaque année, je dis qu'il faut que j'arrête, et je reviens. C'est la passion de l'auto, l'ambiance, les copains...
Nous l'avons suivi ce mercredi 12 juin, une journée bien chargée :
Les consignes données par la direction de course lors des briefing avec les chefs de groupe sont répercutées dans chacune des 70 zones couvertes par les commissaires. Au poste 18, Francis, bénévole venu du Luxembourg, assure la traduction pour ses coéquipiers qui ne parlent pas la langue.
Le poste 18 est placé en pleine ligne droite des Hunaudières, où les voitures passent à 300 km/h. Bruno Billard se souvient de moments périlleux, avant l'installation des chicanes et de l'éclairage : au milieu de la route, en pleine nuit, avec deux drapeaux jaunes pour signaler le danger, et les voitures qui passent de chaque côté.
Au fil des années, les liens se créent entre les commissaires, des passionnés qui se retrouvent parfois une seule fois par an, aux 24h. Les pilotes ont maintenant obligation de faire un tour de piste après l'arrivée officielle de l'épreuve, pour saluer tous ces hommes et ces femmes, qui sortent de l'ombre avec leur combinaison orange.La peur de l'accident grave, ça existe, avant de prendre le poste. Une fois qu'on est dans le feu de l'action on oublie. On agit parfois en une fraction de secondes, et on y pense après.
Une partie de la folle vie des commissaires de piste, à retrouver ci-dessous en images :