Jean-Marie Le Pen condamné pour injures homophobes lors des obsèques du policier Xavier Jugelé

La cour d'appel de Paris a condamné jeudi Jean-Marie Le Pen pour deux injures publiques visant les homosexuels, et parmi eux le policier du Loir-et-Cher tué dans l'attentat des Champs-Élysées en 2017, mais l'a relaxé s'agissant d'une troisième saillie.

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Jean-Marie Le Pen a été condamné en appel pour deux injures publiques, dont une visant le compagnon du policier Xavier Jugelé, originaire de Romorantin (Loir-et-Cher) et tué lors de l'attentat sur les Champs-Élysées en avril 2017.

Le cofondateur du Front National avait commenté les obsèques du policier, au cours desquelles son compagnon s'était exprimé, en ces termes: "Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d'ailleurs à plus de discrétion".
 
 

"Merci Monsieur Le Pen"

La cour a  également confirmé sa condamnation pour injure pour avoir affirmé en mars 2016, dans son "Journal de bord" vidéo : "Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse... interdites, mais tout de même, dans l'exaltation de l'homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l'enfance et la jeunesse".

Le cofondateur du Front national, âgé de 91 ans, a été condamné à deux peines de 30 jours-amende à 40 euros, soit 2.400 euros d'amende pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement. Il devra également payer 2.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros au titre des frais de justice à l'association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes. "Ces indemnités permettront de faire un don à l'association Ardhis, qui soutient les réfugiés LGBT", a réagi l'association dans un communiqué: "Merci M. Le Pen". 

Mais là où le tribunal correctionnel l'avait condamné pour les trois séries de propos qui lui étaient reprochés, la cour d'appel a estimé qu'il n'avait pas excédé les limites du droit à l'humour en affirmant que "les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe: s'il n'y en a pas assez c'est un peu fade, s'il y en a trop c'est imbuvable". Il a donc été relaxé des délits de provocation à la haine et d'injure s'agissant de cette sortie de décembre 2016. 
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