Alors que le président de la République a montré plus de souplesse le mois dernier, le département réfléchit à l'aménagement de cette mesure très contestée.
"Il faut ensemble que l'on trouve une manière plus intelligente de le mettre en oeuvre. Il n'y a pas de dogme." Mi-janvier, Emmanuel Macron lâche cette petite phrase à propos du passage à 80km/h sur les routes départementales.Elle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Dans le Loir-et-Cher, le président du conseil départemental Nicolas Perruchot prépare l'aménagement de la mesure, et surtout le retour aux 90km/h sur une partie des routes.
Les routes Nord-Sud à 90km/h
Sur les 3424 kilomètres de routes concernées, les 80km/h font moins sens à certains endroits qu'à d'autre. Sur la D924 par exemple : route droite, aucun obstacle, des carrefours signalés, plus de six mètres de larges... Les automobilistes peinent à comprendre."Tout ce qui est autour des levées de la Loire est dangereux aujourd’hui, et le restera, donc sur ces voiries, on ne modifiera pas la vitesse. On restera à 80km/h avec des contrôles assez sévères. En revanche, sur toutes les voiries Nord-Sud , ça représente à peu près 500km de voierie départementale, on pourrait revenir à 90, du début à la fin" soutien Nicolas Perruchot.
Coût de ce rétropédalage : entre 180 000 et 200 000 euros, selon l'élu. Les panneaux 90km/h, toujours stockés, pourraient être ré-installés dès juin.
Le reportage de Théophile Mbaka