Affaire du Mediator : le procès a repris après onze semaines d’arrêt

Débuté en septembre 2019, le procès du Mediator, médicament des laboratoires Servier, dont le siège se situe dans le Loiret, a dû être interrompu en raison du coronavirus. Il a repris ce mardi 2 juin devant le tribunal correctionnel de Paris, sur des questions de procédure.

Après une interruption de deux mois et demi en raison de la crise de la Covid-19, le procès du scandale sanitaire du Mediator a repris ce mardi 2 juin au tribunal correctionnel de Paris. Médicament des laboratoires Servier, dont le siège se situe à Gidy dans le Loiret, le Mediator est à l’origine de très graves lésions cardiaques, et aurait provoqué la mort d’au moins 500 personnes.
  

Une demande de renvoi rejetée

A l’ouverture de l’audience ce 2 juin, le tribunal a examiné dans une ambiance parfois houleuse, deux demandes de renvoi : l’une émanant d'un avocat de la partie civile, l'autre de l'un des prévenus.

Si la salle d’audience a été réaménagée avec un siège sur deux condamné, afin de faire respecter les mesures de distanciation, Me Alain Fraitag, représentant l'association d'aide aux victimes des accidents de médicaments (AAVAM), estimait que la tenue du procès présentait "un danger" pour les dizaines d'avocats présents, les victimes et les prévenus, compte tenu de la situation sanitaire "épouvantable".
 
Les juges ont toutefois rejeté cette demande de report, à laquelle s'opposaient notamment d'autres parties civiles, le ministère public, mais aussi des avocats de la défense.
 

Le volet "trafic d'influence" renvoyé en septembre

L’autre demande de renvoi émanait d’un prévenu, Claude Griscelli, conseiller du groupe Servier et ex-directeur général de l’Inserm, actuellement au Maroc. Son avocate Me Jacqueline Laffont, a souligné que son client est "dans l'impossibilité matérielle absolue" d'être présent à l'audience, l'espace aérien marocain étant "totalement fermé".

Claude Griscelli devait être entendu dans ce dernier volet de l’affaire du Mediator concernant des soupçons de trafic d’influence, et dans lequel est également renvoyée l'ex-sénatrice Marie-Thérèse Hermange, accusée d’avoir modifié un rapport sur le Mediator.
 
Le tribunal a ordonné la disjonction de ce volet, qui sera examiné indépendamment de l'affaire principale, pendant une semaine à partir du 14 septembre. 

Le procès du Mediator est donc suspendue pour la semaine, et la dernière journée de débats se tiendra le lundi 8 juin. Le début des plaidoiries des parties civiles est prévu le lendemain. Avec deux mois et demi de pause, le procès devrait prendre fin le 6 juillet 2020, et le jugement du tribunal rendu "en 2021", a indiqué la présidente Sylvie Daunis.
 
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