La maison d'assistantes maternelles (MAM), rue des Guérines à Chateauneuf-sur-Loire (Loiret) est fermée depuis une dizaine de jours.
Il y a quatre mois, les parents d'un petit garçon, gardé au quotidien à la maison d'assistantes maternelles (MAM) "Les Douces Frimousses" à Châteauneuf-sur-Loire se présentent à la gendarmerie locale afin de déposer plainte pour maltraitance. Ils viennent de découvrir des bleus sur le corps de leur jeune fils et soupçonnent le personnel de la MAM d'en être responsable.
La plainte vise deux des trois assistantes maternelles libérales gérant cette maison qui accueille une dizaine d'enfants depuis septembre 2015.
Le Département suspend les agréments
Bien que l'établissement soit une structure privée, les agréments des assistantes sont octroyés par le Conseil Départemental. L'institution, alertée par la procédure judiciaire, décide alors de suspendre les agréments des deux personnes incriminées. La maison ne pouvant plus fonctionner avec une seule assistante, elle ferme temporairement ses portes le 13 juin."Nous avons agi par précaution le temps de l'enquête, précise Alexandrine Leclerc, vice-présidente du Conseil Départemental du Loiret. Il ne s'agit pas ici d'une fermeture de l'établissement mais bien d'une suspension des agréments de deux des trois assitantes maternelles qui gèrent cette maison en commun".
Trouver de nouvelles solutions de garde
Cette fermeture temporaire a conduit une dizaine de familles à devoir trouver de nouvelles solutions de garde pour leurs enfants âgés de 2 mois à 3 ans."Nous sommes dans l'embarras. Certains parents ont dû poser des congés ou bien solliciter leur entourage proche pour pouvoir faire garder leurs enfants, explique la maman d'une petite fille de 3 ans. Elle s'étonne également de la méthode employée par le Conseil Départemental pour annoncer la suspension des deux assistantes maternelles : "Nous avons reçu un courrier recommandé mais sans nous donner d'explication. On ne nous a ni consultés ni demandé notre avis sur le personnel suspendu".
Les assistantes incriminées soutenues
Cette maman affirme qu'un grand nombre de parents soutient les assistantes maternelles mises en cause. "Je confie ma fille à l'une d'entre elles depuis qu'elle est née. En 3 ans, tout s'est toujours bien passé."Aucun calendrier de réouverture n'est aujourdhui avancé, tout dépendra des résultats des enquêtes en cours.
► Le reportage d'Alain Heudes et de Djamel Mouaki
Intervenants : Alexandrine Leclerc, vice-présidente du Conseil départemental du Loiret (UDI)