Des courts séjours, des réservations en ligne et à la dernière minute. Une politique tarifaire ajustée voire agressive. Chacun défend son pré carré, quitte à mordre les jarrets de son concurrent.
Fabrice Cendre et son épouse habitent dans la petite commune de Lailly-en-Val, dans le Loiret. Ils ont acheté il y a quelques années un ancien corps de ferme sur une propriété de quatre hectares.
Un ancien corps de ferme entièrement rénové
Fabrice Cendre a passé quarante cinq ans dans la grande distribution avant de prendre une retraite méritée. Le travail ne l'effraie pas. Il a commencé à travailler très jeune. Il avait quatorze ans. Son épouse et lui se sont lancés dans la rénovation de leur vaste demeure, une ancienne ferme. Ils ont réservé 100 m2 à l'hébergement. Celui-ci est composé d'un beau séjour entièrement meublé, d'une cuisine équipée et bien aménagée sans oublier trois chambres avec chacune une salle de bains. Bref, le confort.Ce logement est proposé en location sur le site des Gîtes ruraux de France. C'est le Manoir de Bourgneuf. Taux d'occupation, 40 à 60%. Mais le couple ne peut pas dormir sur ses lauriers car la concurrence avec Airbnb est rude. Alors, il faut s'adapter aux contraintes du marché et surtout être réactif. Pour preuve, ils reçoivent en cas de besoin, la visite d'un Responsable des Relais Gîtes de France. Histoire de les conseiller au mieux et d'ajuster leur bien au besoin du marché.
C'est dans cet esprit que les Gîtes de France, traditionnellement situés en zones rurales ont décidé de concurrencer Airbnb sur son propre terrain. D'où l'apparition il y a environ trois ans, des Citybreak. Il s'agit de l'hébergement dans des maisons situées dans le cœur des villes. Chacun fourbit ses armes.
Etienne Lalique, responsable des Gîtes Ruraux de France dans le Loiret, explique qu'il a fallu apprendre à "se plier aux règles des clients".