L’époux de Florence T. dont le corps avait été retrouvé par des promeneurs dimanche 17 novembre en forêt de Chaingy, a été mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre aggravé.

 

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Après une semaine d’investigations poussées, l’époux de Florence T. a donc été confondu. Plusieurs éléments contradictoires dans son témoignage ont conduit les gendarmes de la section de recherche d’Orléans à le placer en garde à vue jeudi 21 novembre afin de l’interroger. Après avoir nié un temps, il a finalement avoué l’intégralité du crime qu’il avait commis.

Une dispute qui a dérapé

L’homme âgé de 59 ans a expliqué s’être violemment disputé avec sa compagne le samedi 16 novembre en fin de matinée ou début d’après-midi à leur domicile du quartier de l’Argonne à Orléans. Une querelle sur fond de jalousie, car la veille au soir, son épouse était sortie au restaurant. Florence T., "vraisemblablement par provocation ou excédée par ses questions, lui a raconté qu’elle avait une liaison extra-conjugale", précise le procureur de la République Nicolas Bessone. L’homme aurait alors « vu rouge ».

"Il lui a porté deux coups de poing au visage très violents. Elle est tombée K.O au sol et là tout a dérapé. Il s’est saisi d’un lien pour l’étrangler", rapporte le procureur de la République.

Toujours selon le mari, il aurait ensuite passé l’après-midi à nettoyer la scène de crime avant d’envelopper le corps dans une housse de canapé et de le charger dans le 4X4 familial. "Il va ensuite se rendre dans un grand supermarché de l’agglomération orléanaise où il va acheter une grande valise, nous dit-il, pour aller au ski", relate encore Nicolas Bessone. Le rôle de cette valise, que l’homme a pris le temps d’acheter avant d’aller se débarrasser du corps et n’a pas servi à le transporter ou le dissimuler, reste encore à déterminer.
  

Il a tenté par plusieurs moyens de dissimuler le crime

L’époux raconte enfin qu’il s’est rendu en forêt de Chaingy pour y déposer la dépouille de sa femme où elle sera retrouvée le dimanche 17 novembre en début d’après-midi par des promeneurs.

"Il a reconnu que pour brouiller les pistes, alors qu’elle était en pyjama, il lui a enlevé le bas pour faire croire qu’il s’agissait d’un crime sexuel commis par un inconnu. Il avait également orienté les gendarmes vers l’ex-mari de son épouse, ce qui a rendu l’enquête particulièrement complexe", explique Le procureur de la République d’Orléans. Le jour du meurtre, l’homme était même allé jusqu’à signaler la disparition de son épouse au commissariat d’Orléans.


"Lui avait une très forte jalousie et elle, un très fort caractère".

Agé de 59 ans et agent de sécurité, l’époux de Florence T. n’avait aucun antécédent judiciaire, si ce n’est 2 mains courantes déposées en janvier et février 2017, non pas par Florence T., mais par son époux.

 "Lors d’une précédente crise de couple, elle l’avait expulsé du logement à coups de pelle", raconte Nicolas Bessone, qui explique que le couple avait une "une relation souvent conflictuelle du fait que lui avait une très forte jalousie et elle, un très fort caractère". Pour autant, il n’y aurait, jusqu’alors, jamais eu de coups. "Il dit regretter lourdement le geste qu’il a commis puisqu’il nous a indiqué qu’il était encore très amoureux de sa femme", relate le procureur.

Dimanche 17 novembre, des promeneurs avaient découvert le corps d'une femme dans la forêt de Chaingy (Loiret) à une cinquantaine de mètres de la Loire. L'autopsie réalisée à l'institut médico-légal de Tours lundi 18 novembre dans la matinée avait confirmé qu'il s'agissait de Florence T., 55 ans, dont la disparition avait été signalée la veille par son époux. Elle avait également permis de déterminer que la victime avait été étranglée avec un lien et portait d’importantes et violentes traces de coups sur le visage.
L’époux de Florence T. a été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint, ce qui constitue donc un meurtre aggravé, et encours à ce titre la réclusion criminelle à perpétuité.
 
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