Le ministre de l'Éducation nationale rendra hommage, le 10 novembre, à l'un de ses prédécesseurs, Jean Zay, assassiné par la milice de Vichy en 1943 et panthéonisé par François Hollande, en 2015.
La France rendra hommage à Jean Zay, grande figure politique orléanaise, ce 10 novembre. Une inauguration d'un espace mémoriel en son honneur aura lieu à 16 heures, dans le parc Pasteur d'Orléans.
En chef de cérémonie, l'actuel ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, fera le déplacement dans un contexte marqué par la recrudescence des actes antisémites en France, selon les chiffres avancés par Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
Jean Zay est né à Orléans, en 1904. Issu d'une famille juive originaire de Metz, il devient député du Loiret sous l'étiquette Radical-Socialiste à l'âge de 27 ans. Quatre ans plus tard, l'élu est nommé Ministre de l'Éducation nationale du Front populaire. On lui doit notamment la création des classes vertes et des classes à la mer.
De la prison au Panthéon
Il démissionne de son poste au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, pour rejoindre l'armée française où il est victime d'une intense campagne antisémite de la part de l'extrême droite. Peu après l'appel du général de Gaulle, il embarque avec 26 autres parlementaires dans un bateau en direction du Maroc. Arrêté à Rabat, en août 1940, il est renvoyé en métropole où le tribunal militaire le condamne pour désertion à la déportation perpétuelle.
Après quatre années de prison, il est abattu par des miliciens de Vichy en juin 1944. L'année suivante, la cour d'appel de Riom annule le jugement prononcé contre lui, il est alors réhabilité. Décoré en 1946 de la Légion d'honneur, il est panthéonisé le 27 mai 2015 par François Hollande.