Les habitants et la municipalité de cette commune du Loiret mènent un combat sans fin contre les poubelles qui envahissent les rues. La dernière bataille en date ? Le ramassage du 1er janvier.
Ce 1er janvier, les Giennois se réveillent et les poubelles s'entassent. Le premier jour de l'année marque un nouveau départ mais le Collectif Citoyen Gien note que «nouvelle année ne semble pas rimer avec "nouvelles habitudes"...»
Les membres du collectif et la mairie sont en colère à cause des poubelles qui se sont entassées quelques heures après le réveillon. Le jour de collecte est bien le lundi mais le SMICTOM, en charge du ramassage, n'organise pas de ramassage le 1er janvier. «Je peux comprendre que les agents soient en vacances, dit Yannick Rouyeras, directeur de cabinet du maire Christian Bouleau. Mais on aurait pu la remettre au lendemain par exemple, d'autant plus que l'on sait que les gens consomment plus pendant les fêtes (cadeaux, nourriture etc...). Le SMICTOM estime, lui, qu'il a suffisamment communiqué (via son journal, celui de Gien et les réseaux sociaux) à ce sujet afin de prévenir les habitants en amont qu'il n'y aurait qu'un jour de ramassage (vendredi) lors de la première semaine de janvier.
Excédée, la mairie a envoyé deux de ses salariés nettoyer les rues et jeter les scs poubelles afin de soigner l'image de la ville. «On paye donc deux fois, une fois le prestataire et une fois nos agents qui avaient d'autres tâches à faire» conclue Yannick Rouyeras, amer.
Un combat de longue haleine
Le collectif termine son premier post de l'année en espérant «que les Giennois deviennent plus respectueux les uns envers les autres». «Malheureusement, le manque de civisme des Giennois était déjà important puisque la ville devenait de plus en plus sale, et ceci dans presque tous les quartiers !» précise Pascale Amadou Romanin, Secrétaire du Collectif Citoyen. Des propos qui rejoignent ceux de Yannick Rouyeras. «Les gens se sentent autorisés à pouvoir déposer leur sac n’importe où et quand sans se soucier de son devenir en faisant abstraction des journées de collecte» dit-il, en précisant que ce fléau ne concerne pas que sa commune. Des campagnes de verbalisation sont régulièrement menées dans un double objectif de sanctions et de sensibilisation mais elles ne parviennent pas à enrayer le problème.
La municipalité dit également avoir rencontré plusieurs problèmes avec le prestataire et ne pas être satisfaite du service. Seulement, la gestion des déchets a été déléguée il y a quelques années dans le but de faire des économies, et revenir en arrière s'avère trop difficile financièrement d'après la mairie.