Jeudi 4 octobre, les jumeaux Giennois Tuncay et Tugay Durmaz, 25 ans, ont été condamnés à six ans de prison par la cour d'appel du tribunal correctionnel de Paris. En 2014, ils étaient partis faire le jihad en Syrie
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Peine de six ans de prison confirmée par la cour d'appel pour les jumeaux Durmaz
La cour d'appel de Paris a condamné jeudi 4 octobre à
six ans de prison deux jumeaux originaires de Gien dans le Loiret, partis ensemble faire le jihad en Syrie en 2014, confirmant ainsi les peines prononcées par le tribunal correctionnel en octobre 2017.
Une période de sûreté des deux tiers de la condamnation
La cour a toutefois assorti ces condamnations d'une période de sûreté des deux tiers, et ordonné le maintien en détention des deux frères inséparables âgés de 25 ans. Huit ans d'emprisonnement avaient été requis en appel à leur encontre, tout comme en première instance. Tuncay et Tugay Durmaz étaient
poursuivis pour avoir rejoint en 2014 l'organisation État islamique (EI) en Syrie, pour y avoir bénéficié d'une formation militaire et y avoir mené, pour le compte du groupe jihadiste, des missions de surveillance et de combat.
Radicalisés progressivement sur internet
Jumeaux fusionnels, ils ont toujours tout fait ensemble : mêmes études dans le Loiret, même appartement, même travail comme agents de sécurité avant de passer tous deux brièvement par l'armée de terre. Lors de leur procès en première instance, devant le tribunal correctionnel de Paris, les deux frères originaires de Gien, dans le Loiret, avaient expliqué s'être "radicalisés progressivement sur internet" début 2014, après avoir été licenciés de la même société.
Prêts à combattre contre Bachar al-Assad
Ces deux jeunes hommes issus d'une famille turque musulmane non pratiquante étaient alors retournés vivre chez leurs parents et
s'étaient mis à regarder de nombreuses vidéos anti-Bachar al-Assad et à fréquenter assidûment la mosquée. Puis, en avril 2014, ils avaient pris le chemin de la Syrie via la Turquie, espérant "faire la révolution" contre Bachar al-Assad, quitte à combattre. Ils avaient affirmé qu'ils s'attendaient à rejoindre le groupe jihadiste Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, mais que les Tchétchènes qui les avaient pris en charge les avaient remis à l'organisation Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ancêtre de l'EI). Les deux frères avaient concédé lors de leur premier procès avoir monté des gardes armées pour l'EI. Ils étaient rentrés en France via la Turquie à l'automne 2014, d'abord Tuncay Durmaz, puis Tugay, blessé, et n'avaient été interpellés qu'en mai 2016.