Jugeant la proposition de hausse de salaire beaucoup trop basse, deux syndicats ont lancé un appel à la grève ce 2 avril. Dans la région, le mouvement est peu suivi, notamment chez Amazon Saran (Loiret).
Ce mardi matin, ils sont une dizaine de salariés devant les grilles d’Amazon, à Saran (Loiret). Ils distribuent des tracts à ceux qui viennent de terminer leur journée dans l’entrepôt de stockage. Là-bas, des milliers de commandes sont gérées tous les jours. Pour cette salariée qui emballe les produits, c’est un travail pénible. "Il y a les quotas. Il n’y a que ça qui compte", se désole-t-elle.
La Fédération générale des transports et de l'environnement (FGTE)-CFDT et Force Ouvrière ont lancé un appel à la grève, dans toute la France. Elles demandent une revalorisation des salaires pour compenser l’inflation. Durant les négociations annuelles obligatoires de branche, le patronat a proposé 1,13 % d’augmentation. Pour les syndicats, ce n’est pas suffisant. "En dessous de 1,6 SMIC, les entreprises bénéficient d’allègements de cotisations. Augmenter très peu les salaires leur permet de continuer à bénéficier de ces allégements", assure Sandra Jacquemin, déléguée régionale de la CFDT-Transports. Selon FO, le secteur a enregistré des hausses "records" de son chiffre d’affaires : 5,5% en 2022 et 2,5% en 2023.
Menace sur les Jeux olympiques
L’opération du jour est de faible ampleur. "C’est un coup de semonce", explique Sandra Jacquemin. "On prévient les employeurs que l’on est capable de se mobiliser rapidement, en nombre". La CFDT menace de poursuivre avec d’autres actions avant et pendant les Jeux olympiques. "On peut bloquer la France. Les transports, ce sont les ambulances, les camions qui remplissent les supermarchés. C’est l’essence ! La France peut être à genoux très rapidement". Syndicats et patronat doivent se retrouver pour une nouvelle réunion, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, ce jeudi 4 avril.