La société King Colis organise jusqu'au samedi 20 juillet au centre commercial de la Toison d'Or à Dijon une vente au kilo de 12 tonnes de colis perdus, qui attendent un acquéreur. Mais en a-t-on toujours pour son argent ? Explications.
C'est l'événement du moment au centre commercial de la Toison d'Or à Dijon. Des colis "perdus" sont revendus au milieu de l'allée principale, au kilo, jusqu'au 20 juillet. L'entreprise King Colis, qui organise cette vente éphémère, vend le principe d'une "chasse au trésor" géante, puisque personne ne sait ce que contiennent ces cartons et autres enveloppes.
Quant aux tarifs, ils s'élèvent à 18,90 euros le kilo pour des colis dits "classiques", et 23,90 euros pour ceux en provenance d'Amazon, qui garantissent au minimum d'éviter de se retrouver avec un produit bas de gamme vendu sur les plateformes chinoises Shein ou Temu. Car la question est bien là : avec ce système de vente à l'aveugle et au kilo, en a-t-on toujours pour son argent ?
Une paire de ciseaux pour "13 ou 15 euros", une fontaine pour animaux pour 30 euros...
Ce mardi matin à la Toison d'Or à Dijon, la foule est déjà présente en nombre pour fouiller dans les grands bacs où sont stockés les centaines de colis qui attendent leur destinataire. D'ici samedi, ce sont près de 12 tonnes de colis qui seront mis en vente, et au vu de l'affluence, probablement écoulés. Mais lors de l'ouverture, il n'y a pas que des clients satisfaits de leurs achats, loin de là.
L'un d'entre eux a par exemple découvert une paire de ciseaux en ouvrant son colis, qu'il estime avoir achetée pour "13 ou 15 euros", par rapport au prix de vente au kilo. "Ah la déception !", s'exclame t-il en ouvrant son colis, lui qui nous avait pourtant confié pendant sa "chasse au trésor" avoir tenté de secouer les cartons pour trouver la perle rare.
Un autre client a fait l'acquisition d'une fontaine pour animaux, payée aux alentours de 30 euros, soit 8 euros de plus que son prix affiché sur internet. Et le comble dans l'histoire, c'est qu'il n'a lui-même pas d'animaux chez lui. "J'ai une amie qui a un chat, je vais lui donner hein", nous dit-il, légèrement déçu.
L'entreprise assure qu'il y a des lots intéressants et les poste sur ses réseaux
Alors n'y a t-il que des produits avec peu de valeur dans ces colis mystères ? Nos confrères du Parisien se sont récemment penchés sur la question, en enquêtant sur l'origine de ces colis. Résultat : le plus souvent, ce sont les entreprises d'origine des produits qui refusent le retour des colis aux transporteurs, parce que cela leur coûterait plus cher de faire revenir la marchandise à l'usine que de l'abandonner, signe d'une valeur du produit peu élevée.
Les transporteurs se retrouvent alors avec ces colis qu'ils ne peuvent pas détruire, conséquence de la loi Agec (ou loi anti-gaspi) de 2022, et qu'ils revendent donc à des entreprises tierces. King Colis, qui organise la vente à la Toison d'Or, est l'une d'entre elle. Mais la société l'affirme : il y a des bonnes trouvailles à faire dans ces bacs.
Vous voulez la preuve ? King Colis l'affiche sur ses réseaux sociaux, dans un post où ses clients posent avec leurs bonnes affaires.
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Smartphones, drones ou encore vêtements de luxe sont de la partie. Le 24 juin dernier, à l'occasion d'une autre vente éphémère à Limoges, le cofondateur de King Colis Killian Denis avait affirmé sur France Bleu Limousin et France 3 Nouvelle-Aquitaine qu'une dame avait déjà trouvé "un lingot d'or" d'une valeur avoisinnant les "2 300 euros" dans l'un des colis.
Alors bonne ou mauvaise affaire ? En perspective, une chose est sûre, il faut avoir un petit peu de chance avec soi au moment du choix du colis pour espérer repartir gagnant. Comme à la loterie, finalement.
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