Le groupe pharmaceutique loirétain Servier investit dans l'oncologie outre-atlantique

Shire cherchait à vendre une partie de son activité, et le laboratoire dublinois a trouvé preneur. L'entreprise Servier - qui emploie beaucoup dans nos régions - s'étend plus intensément à l'international et profite de la position de Shire aux Etats-Unis.

C'est l'un des principaux pourvoyeurs d'emploi dans la région. L'entreprise, notamment basée à Gidy, au Nord d'Orléans, avait besoin d'une renommée internationale pour se développer. Elle a conclu un marché qui devrait la lui rapporter. 


Le groupe pharmaceutique Servier vient de racheter une partie du spécialiste en maladies rares irlandais Shire. Le vendeur, dont la moitié des salariés de cette activité sont aux Etats-Unis, expliquait ainsi son choix :
 

L'activité d'oncologie a connu une forte croissance et d'importants profits, mais nous avons conclu qu'elle n'était pas essentielle à la stratégie de long terme de Shire


Le groupe basé à Dublin cherchait un repreneur pour cette activité. Shire avait prospecté divers acheteurs potentiels aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. Il a finalement trouvé un accord avec Servier ce lundi 16 avril.

2,4 milliards de dollars (près de 2 milliards d'euros) ont été investis pour le rachat des traitements contre la leucémie lymphoblastique aiguë (Oncaspar contre la LLA) ou encore Onivyde contre le cancer du pancréas. Ce dernier est en phase de lancement commercial en Europe.

Ces deux actifs ont généré l'an dernier 262 millions de dollars de ventes, a ajouté M. Falcand, vice-président du groupe en charge du développement commercial et des licences, les jugeant "complémentaires" avec les anticancéreux déjà commercialisés par Servier, comme Lonsurf dans le cancer colorectal métastatique et Pixuvri, indiqué pour traiter une forme de cancer du système lymphatique.

reporte l'AFP.

Après avoir récemment ouvert un bureau à Boston, carrefour mondial des biotechnologies, l'entreprise continue son expansion et maintient les emplois de Shire outre-atlantique. Servier reprend au total 150 salariés.
 

Servier rachète aussi les recherches

Dans la transaction, figuraient aussi deux médicaments en immuno-oncologie. Ceux-ci n'en sont qu'à l'état de recherche, l'un en collaboration avec le danois Symphogen et l'autre avec la biotech américaine Precision BioSciences.

Le groupe pharmaceutique compte consacrer 50% de ses investissements de recherche-développement en oncologie d'ici deux ans, contre 37% l'an dernier. C'est l'un des axes prioritaires de l'entreprise. Pour le diabète et les maladies cardiovasculaires, les maladies immuno-inflammatoires et neuro-psychiatriques, Servier s'associe avec des groupes internationaux. 

La dernière acquisition de ce genre remonte à 1995 pour ce groupe. Il avait à l'époque repris 51% des parts d'Egis, un fabricant hongrois de génériques. 

Non coté en Bourse, le laboratoire indépendant a réalisé un chiffre d'affaires de 4,15 milliards d'euros entre 2016 et 2017. C'est 3,7% de plus qu'au dernier bilan. Son bénéfice net s'élève à 291 millions d'euros. Son objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros dès l'exercice 2020/2021.

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