Le joueur, inscrit au club de Sermaises dans le Loiret, avait frappé un arbitre au visage lors d'un match le 2 février dernier. La commission de discipline du district de football du Loiret l'a lourdement sanctionné. Elle a aussi pris des dispositions contre deux autres joueurs et le club.
Lutter contre les violences sur le terrain, avec des sanctions lourdes. La commission de discipline du district de football du Loiret a fait passer le message. Le 19 février, elle a rendu sa décision après l'agression d'un arbitre par un joueur du club de Sermaises, dans le Loiret.Ces faits de violence sont intervenus le 2 février dernier, pendant un match de 4ème division qui opposait le club à celui de l'ASL Boynes. Le joueur d'une trentaine d'années avait alors violemment frappé l'arbitre au visage. Ce dernier avait également été la cible d'insultes et de menaces de la part de deux autres joueurs de Sermaises.25 ans de suspension de licence et interdiction de s'inscrire dans une autre discipline
La commission a choisi de faire de cette affaire un exemple. Le joueur, qui a porté les coups à l'arbitre, a écopé de 25 années de suspension de licence de football. Il a également l'interdiction d'obtenir une licence dans une autre discipline. Une sanction valable non seulement dans le Loiret, mais aussi sur l'ensemble du territoire français.Satisfait de cette décision "exemplaire contre la violence sur les terrains", le président du district de football du Loiret Bernard Bourillon ne comprend toujours pas le geste du joueur de Sermaises.
Les deux autres joueurs ont été respectivement condamnés à 2 et 3 ans de suspension de licence. L'équipe réserve du club de Sermaises est quant à elle exclue du championnat de D4 jusqu'à la fin de la saison. Le club a jusqu'au 28 février prochain pour éventuellement faire appel de la décision.Ce jeune homme n'avait jamais posé de problème. Il n'a même jamais eu de carton jaune. Il a dû disjoncter...
Ne rien laisser passer
Les agressions d'arbitres sont loin d'être rares. Si le Loiret a été relativement épargné l'année dernière, les trois récentes agressions envers des arbitres dans le Loir-et-Cher ont donné lieu à un mouvement de grève dans le département, en janvier dernier.Face à ce constat, les districts essaient de réagir et d'interpeler les présidents de clubs. "On leur rappelle tout le temps qu'il ne faut rien laisser passer, poursuit Bernard Bourillon. On espère désormais que les choses vont changer."
Et cela se pourrait bien : le 10 février dernier, les présidents des districts de football se sont réunis pour se mettre d'accord sur un durcissement des sanctions. "Dans les cas d'agression, on a décidé de doubler toutes les sanctions, voire plus."