Loiret : le LaBel Valette festival s’exporte à Gien et Pithiviers

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Habitué aux résidences d’artistes autour de Montargis, le festival de musique et de street art LaBel Valette se délocalise pour la première fois à Gien et à Pithiviers. Dès le mois de mai, des fresques seront réalisées par des artistes, avec la collaboration des habitants.

Le LaBel Valette festival, c’est évidemment un rendez-vous musical de l’été au Château de Pressigny-les-Pins, près de Montargis dans le Loiret. Il aura lieu – sous réserves des directives gouvernementales – du 27 au 28 août 2021. Le rappeur Passi est l’une des têtes d’affiches.

Le LaBel Valette festival, c’est aussi le projet "Hors les murs". Ce sont des résidences d’artistes où le temps d’une semaine, ils se réapproprient une façade pour créer une fresque monumentale. Jusqu’à présent, tout se passait autour de Montargis. Cette année, des œuvres seront créées à Gien et à Pithiviers. "On a envie d’amener la culture urbaine au plus près, dans un territoire relativement rural. La proposer dans l’espace public, surtout dans ce contexte où les musées sont fermés, c’est faciliter son accès et son regard aux habitants", développe Sébastien Lis, l’un des organisateurs. Au total, huit résidences sont programmées dans l’est du Loiret.

Du 3 mai au 6 juin, Gien accueillera trois artistes, dans trois lieux : aux Montoires, à la Croix Saint-Simon et aux Champs-de-la-ville, tous des quartiers prioritaires de la commune. "L’idée, c’est de valoriser le patrimoine", explique Francis Cammal, le maire de Gien. "À travers cet art, on veut inviter les gens à découvrir la ville, et en profiter pour faire un tour au musée de la chasse, visiter le centre-ville de Gien ou encore le musée de la faïencerie".

Du 03 au 10 mai, la première fresque sera réalisée sur le bâtiment de l’UDAF, par Nadège Dauvergne. "Elle a la particularité de travailler sur la saturation des couleurs. Elle a un style assez consensuel, très grand public", précise Sébastien Lis. Sur l’école des Montoires, du 17 au 24 mai, Oji travaillera avec les élèves. Il a "des univers très poétiques, où il associe faune, flore et humain". Enfin Alex One, "une légende du graffiti français qui a marqué les années 90", a été choisi pour repenser le mur du tabac du quartier Champs-de-la-ville (du 31 mai au 06 juin).

Collaboration avec les quartiers

Sur chaque lieu de résidence, des ateliers seront proposés. Les habitants des quartiers apprendront les bases du street art. "On leur explique comment on peint avec un spray. Comment on fait du pochoir", détaille Sébastien Lis. Ils pourront aussi participer à l’élaboration d’une fresque avec l’artiste sur le thème "Egalité/Légalité". Pas besoin de s’inscrire à l’avance. Il faut venir sur place. Trois sessions d’une heure trente seront organisées à chaque fois. Pour l’instant, le nombre est limité à six personnes.

La participation des habitants va jusqu’à choisir eux-mêmes les dessins qui seront peints sur leurs murs. Des prospectus ont été distribués dans les boites aux lettres. Pour la première résidence avec Nadège Dauvergne, 103 bulletins ont été déposés. La majorité a choisi la proposition une.

Durant un mois, le street art sera à l’honneur à Gien. "Ça peut être le signe de la sortie du confinement", estime Olivier Pasquet, le directeur de LogemLoiret, propriétaire du bâtiment qui abrite l’UDAF. "Ça va participer à cette renaissance globale que tout le pays attend en ce moment, à savoir pouvoir être dehors".

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