L'équipementier japonais Ibiden a abandonné son projet de délocalisation en Hongrie de son usine de Courtenay, dans le Loiret, au terme de cinq jours
de grève, a-t-on appris mercredi 7 décembre auprès des représentants syndicaux.
Les salariés ont obtenu le maintien en France de la fabrication de filtres à particules classiques jusqu'en 2020. L'équipementier japonais s'est aussi engagé à étudier des solutions alternatives au-delà de cette date, notamment l'adaptation des lignes de production pour fabriquer des produits de nouvelle génération.
Le site, qui emploie 320 salariés était menacé d'un transfert partiel de production à l'horizon 2018, qui aurait supprimé 174 emplois et compromis la pérennité de l'usine. "Ils sont revenus sur les hypothèses de délocalisation, du moins jusqu'en 2020. Cela nous laisse quatre ans de répit, c'est une grande victoire", s'est félicité un responsable syndical à l'issue des négociations.
Le personnel, qui a repris le travail mercredi 7 décembre après s'être mis en grève le 3 décembre, a également obtenu le départ de deux des dirigeants du site dont il exigeait le limogeage.