Le groupe pharmaceutique allemand Merck KGaA a annoncé mercredi cet investissement pour augmenter les capacités de son usine de Semoy (Loiret), spécialisée dans la fabrication et le conditionnement d'antidiabétiques oraux à base de metformine.
19 millions investis sur deux ans. L'objectif : permettre de construire un nouveau bâtiment doté de trois nouvelles lignes de conditionnement et de moderniser trois autres lignes dans un bâtiment existant, selon un communiqué.
Cette extension ne devrait toutefois pas générer de créations d'emplois dans l'immédiat. L'investissement va permettre de "pérenniser" l'emploi existant sur le site, qui compte 381 salariés, et "d'augmenter les recrutements" à plus long terme, à mesure que la production augmentera. Il fait suite "à celui de 2016 de 11 millions d'euros", rappelle la société ajoutant.
Empêtré en France dans la controverse sur la nouvelle formule du Levothyrox dont il est le fabricant, Merck KGaA compte au total 700 emplois industriels dans le pays.
4 milliards de comprimés fabriqués
Outre Semoy, il dispose en effet de deux autres usines à Calais et à Meyzieu, dans la banlieue lyonnaise, toutes deux dédiées à la production du principe actif de la metformine.L'usine de Semoy a produit l'an dernier 4 milliards de comprimés de ce traitement pour les diabétiques de type 2, commercialisés ensuite dans le monde entier.
Les investissements industriels en santé se sont faits rares ces dernières années en France. Plusieurs ont néanmoins été annoncés depuis le début de cette année, oscillant entre 90 et 200 millions d'euros, comme GSK à Evreux (Eure) dans la production de médicaments des voies respiratoires, Fresenius Medical Care à Savigny (Rhône) dans les fibres de dialyse ou encore Boehringer Ingelheim à Lyon dans la production de vaccins vétérinaires.