Louis Stecken est un artiste-peintre qui vit et travaille à Orléans. Après avoir beaucoup dessiné en noir et blanc, il s'est mis à la peinture à l'acrylique. Ses toiles, entre peinture abstraite et peinture figurative, sont pleines de couleurs.
Quand nous rencontrons Louis Stecken, il nous accueille à son domicile dans cette pièce qu’il a transformée en atelier. En ce moment, le jeune homme de 26 ans travaille sur deux toiles. L’une est une vue d’Orléans, une peinture commandée par un client. L’autre représente un éléphant. Toutes les deux sont dans un style à la fois figuratif et abstrait. Pour vous parler de ce jeune homme, il faut revenir quelques années en arrière. Et plus précisément en 2017. Cette année-là, Louis Stecken est en Chine. Dans le cadre de ses études dans une école de commerce, il passe quelques mois à Wuhan, sans imaginer que deux ans plus tard, la ville chinoise deviendra le berceau de l’épidémie de coronavirus. Un jour, un peu par hasard, il entre dans une boutique et achète papier et encre de Chine car il a une idée derrière la tête : il a envie de se remettre à dessiner.
Du noir et du blanc
C’est quelque chose d’urbain, une grande ville qui se déploie comme ça dans l’espace. Wuhan, c’est une ville qui a explosé. C’est du béton, c’est de la poussière, c’est des constructions partout. Ca fourmille. Quand j’ai commencé en février mon échange universitaire, il y avait un terrain vague au bout de ma rue. Quand je suis parti en juillet, il y avait un immeuble qui était presque construit.
Avec juste des petits points, des petits ronds, des petits carrés et des petits traits, il va représenter cette ville. Il combine tous ces petits éléments pour "faire un foisonnement d’éléments simples et ainsi à arriver à représenter une complexité qui est naturelle." Louis Stecken a toujours aimé dessiner. C'est un parfait autodidacte : il n'a jamais pris des cours de dessin ou de peinture.
J’ai toujours eu beaucoup d’imagination... de l’imagination à revendre qu’il fallait faire sortir. Je dessinais partout, tout le temps... en cours par exemple.
Un dessin comme déclic
En noir et blanc, la ville se dessine : le travail est très précis, méticuleux et détaillé. Pour lui, ce dessin est un déclic. Il vient de prendre conscience qu'il n'a pas vraiment envie de travailler dans le monde de l’entreprise. De retour en France, diplômé, il décide que sa vie sera faite de dessin et de peinture. Pendant quelques temps, il continue les dessins géométriques, toujours en noir et blanc mais comme il a envie de poser de la couleur sur ses toiles, il se met à la peinture à l’acrylique.
Avoir la bonne couleur, c’est ça qui va créer le tableau. Ce qui est important, ce sont les nuances. Les nuances, c’est indispensable, c’est ça la vie d’un peintre.
Un travail très créatif et très coloré
Pour mettre de la couleur dans ses peintures, il utilise des marqueurs qu’il remplit avec ses propres mélanges de couleurs. Il a ainsi le choix dans les teintes et les nuances.
Je n’ai pas de style. Ca se rapproche de l’abstrait, de l’abstraction géométrique de Robert et Sonia Delaunay ou Paul Klee.
Isabelle Racine et Alain Heudes se sont rendus dans l'atelier de Louis Stecken. Voici leur reportage :