Le retrait-gonflement des argiles peut déstabiliser dangereusement les habitations en générant des affaissemements du sol ou des fissures sur les murs. Ce fut le cas lors de la canicule de 2003. Pour suivre le phénomène, le BRGM vient d'installer une station de mesures à Chaingy dans le Loiret.
Le site de Chaingy n'a pas été choisi au hasard. Il comporte de nombreuses similitudes d'un point de vue géologique et climatique avec celui de la région parisienne, un bassin sédimentaire très impacté par le phénomène du retrait-gonflement des argiles.
Les mesures réalisées par les instruments de la station permettront de mieux comprendre la dessication des sols argileux en période sèche et d'en évaluer les conséquences sur le bâti . Cette étude réalisée par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) permettra également d'élaborer à terme une cartographie détaillée des zones à risques sur ce territoire.
►video : reportage à Chaingy par A.Moreau et A.Heudes
Intervenant : Sébastien Gourdier, Ingénieur Risques Naturels - BRGM
Un coût de 6 milliards € entre 1990 et 2013
Les indemnisations liés au phénomène du retrait-gonflement des argiles arrivent à la 2e place en matière de coût de prise en charge des catastrophes naturelles. Six milliards d'euros entre 1990 et 2013. En région Centre-Val de Loire, le sinistre aurait coûté en indemnisation près de 300 millions d'euros sur les 25 dernières années.L'année 2003, dont la canicule pourrait devenir la norme en 2100, a élé l'année la plus coûteuse en termes d'indemnisation du risque.
(BRGM)