Pancarte et cyberattaques : le conflit autour d'un gymnase dans le Loiret finira-t-il en justice ?

Le site internet de la mairie de Montargis a été l'objet de cyberattaques mercredi 17 mai. Benoît Digeon, le maire de la ville, fait le lien avec une pancarte "Digeon = exécution" brandie pendant une manifestation, quelques jours plus tôt, par une association sportive. Cette dernière évoque un malentendu.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Aucun ne changera son fusil d'épaule. Ni Benoît Digeon, le maire de Montargis, ni Florian Sandrin, vice-président du Cercle Pasteur Gymnastique. Dans un conflit autour de l'utilisation d'un gymnase, l'un accuse de menaces de mort, l'autre plaide la confusion. 

Sur le site internet de Montargis, un message : "Digeon démission" s'est affiché pendant plusieurs heures entre mercredi 17 et vendredi 19 mai. Pendant un temps, mails et autres outils informatiques ne fonctionnaient pas. La mention "vive la Russie" est aussi apparue. 

Des attaques liées à un conflit dans la commune ? 

Plusieurs attaques ont ainsi été déjouées. "La situation a été rétablie grâce à des bons pare-feux, qui avaient été renforcés suite à une attaque contre le CCAS de la commune" trois ans auparavant, précise l'élu. Une plainte devrait être déposée

"Nous saurons lundi si l'on peut découvrir qui est derrière cela" poursuit-il. Il voit cependant, à la tête de cette manœuvre, "quelqu'un proche de cette affaire". Cette affaire, c'est celle qui l'oppose à un club de sport : le Cercle Pasteur Gymnastique. L'accusation pourrait faire rire Florian Sandrin si la situation n'était pas si tendue : "niveau informatique, on n'est pas très bons, donc aller jusqu'à une cyberattaque ... "  

Une pancarte qui fait couler de l'encre

Quelques jours plus tôt, les adhérents de l'association avaient manifesté dans les rues de la ville. Ils fustigeaient la décision du maire de les priver de gymnase pour s'entraîner. "C'est comme la fin d'un bail, on leur demande de partir, ils partent" justifie Benoît Digeon sans plus de précision. 

Ce qui a mené à une plainte contre X, c'est la présence d'une pancarte "Digeon = exécution". Là où le maire voit une menace de mort, le vice-président de l'association présente une autre version. "C'est l'exécution du club, il y avait d'ailleurs à côté un cercueil, avec le nom de l'association et ses dates de naissance, et de mort". 

Sur les vidéos relayées sur les réseaux sociaux du club, on distingue deux pancartes avec les mots "Digeon" et "exécution". L'un des deux présente clairement le signe "=". Un peu plus loin, le faux cercueil suit en effet dans le cortège, sans que l'on puisse lire de possibles écritures.  

Contexte de violences contre les maires 

Dans un communiqué de presse, plusieurs sénateurs et députés, dont Caroline Janvier, Richard Ramos, ou encore Jean-Pierre Sueur, ont affiché leur soutien au maire. "Les valeurs de la démocratie sont non-négociables quelles que soient les circonstances" affirment-ils, avant de condamner "fermement ces menaces".

Dans une ambiance déjà morose autour des missions de maire, et un contexte de violences ailleurs en France, Florian Sandrin regrette que son club soit vu ainsi : "on nous fait passer pour un club qui veut tuer un maire, c'est dur à entendre". 

Les mots restent injustifiables pour Benoît Digeon, "ils ont un sens" maintient-il fermement. En face, le rôle de pédagogie et d'exemplarité d'une structure comme le Cercle Pasteur Gymnastique sont mis en avant, comme preuve d'une totale méprise : "ce n'était pas du tout notre but", martèle Florian Sandrin.

Un conflit toujours en cours 

A ses yeux, ce lien est avant tout pour détourner le débat du fond de l'affaire : "on essaye de nous mettre beaucoup de choses sur le dos pour s'éloigner du fait que notre association va mourir".

La décision, annoncée au mois de février, poussera le Cercle Pasteur Gymnastique, 128 ans d'existence, à quitter son gymnase au 10 juillet 2023. L'ancien gymnaste se dit prêt à entamer des discussions pour trouver une solution. Il croit savoir qu'un autre club devrait prendre la place du sien, sans avoir plus de détails. 

Benoît Digeon estime de son côté qu'il n'est plus question d'évoquer ce conflit, mais de s'inquiéter des agissements des membres de l'association. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information