Dénonçant des irrégularités, l'ancien ministre de l'Éducation nationale et candidat de Renaissance dans la 4e circonscription du Loiret va intenter un recours en justice suite à sa défaite serrée au premier tour.
La défaite de Jean-Michel Blanquer est-elle définitive ? L'ancien ministre de l'Éducation nationale et candidat de la majorité dans la 4e circonscription du Loiret avait dénoncé dès dimanche soir au micro de France 3 Centre-Val de Loire des irrégularités pour cette élection qui s'est déroulée "dans un climat de violence". Il expliquait qu'il allait réfléchir avec son équipe à un possible recours.
La décision est prise ce lundi 13 juin. Jean-Michel Blanquer l'annonce sur BFM TV, il déposera un "recours juridique" pour des "irrégularités" constatés lors de la campagne.
Publications sponsorisés sur les réseaux sociaux et tracts "diffamatoires"
L'équipe du candidat de la majorité accuse en effet celles de Bruno Nottin (PCF / Nupes), d'avoir diffusé sur Facebook du contenu électoral, en payant pour que ces contenus "sponsorisés" atteignent une certaine audience, ce qui est interdit dans les six mois précédant une élection. Jean-Michel Blanquer a également invoqué la diffusion de "tracts diffamatoires", imitant les siens, à l'occasion de la venue à Montargis de son "sosie", Nour Durand-Raucher.
La question d'un recours avait été soulevée la veille au soir, lors de l'annonce des résultats du premier tour de l'élection législatives et l'élimination de l'ancien ministre. Thomas Ménagé, du Rassemblement national, est arrivé nettement en tête avec 31,45% des voix, mais seules 189 votes séparaient le candidat communiste de la Nupes, Bruno Nottin, et Jean-Michel Blanquer, qui terminent respectivement avec 19,43% et 18,89%.
Des partis "extrêmes" renvoyés dos à dos
Au micro de France 3 Centre-Val de Loire, Jean-Michel Blanquer avait fustigé les "partis extrêmes" qui l'ont battu, ancien que les violences "verbales" mais aussi "physiques" qui se sont concentrées sur sa personne. Le 4 juin, il avait en effet été aspergé de crème chantilly alors qu'il tractait sur le marché de Montargis.
Sur BFM TV ce 13 juin, tout comme la veille sur France 3, Jean-Michel Blanquer s'est refusé à donner la moindre consigne de vote, renvoyant dos à dos "l'extrême-gauche anti-républicaine" et l'extrême-droite.