Mardi 17 décembre, un couple et un jeune homme ont été interpellés par la police montargoise. Ils sont soupçonnés d'être à la tête d'un trafic d'ecstasy, actif dans toute la région Centre-Val de Loire. Les trois prévenus seront jugés le 27 janvier prochain.
"Un trafic de cette ampleur est très inhabituel sur Montargis. Le réseau était actif depuis octobre 2018. Des milliers de pilules ont pu être écoulées dans toute la région", souligne le procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial.Depuis une quinzaine de jours, la police montargoise est sur le pont. Après avoir interpellé un homme de 44 ans, vendredi 6 décembre, et découvert dans son appartement, au centre-ville de l'agglomération, 139 comprimés d'ecstasy, les forces de l'ordre ont placé en garde-à-vue trois suspects, un couple et un jeune homme, mardi 17 décembre.
Les suspects tracés grâce à leurs appels téléphoniques
Après enquête, il s'est avéré que l'homme d'une quarantaine d'années faisait office de nourrice - c'est-à-dire stockait la drogue - sous la contrainte. "Grâce à la téléphonie les principaux suspects ont pu être tracés et interpellés. Le commissariat a mené ce dossier seul, alors qu'il manque cruellement de personnel et de moyens", reprend le procureur de Montargis.Les protagonistes revendaient notamment dans les rave party, à travers toute la région. Ils s'approvisionnaient en Essonne. De grosses sommes d'argent auraient transité sur leurs comptes en banque.
L'audience renvoyée fin janvier
Au terme de quatre jours de garde-à-vue, les trois principaux prévenus ont été présentés vendredi 20 décembre en comparution immédiate devant le tribunal de grande instance de Montargis. L'audience a été renvoyée au 27 janvier prochain. Les deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire jusqu'à l'audience, tandis que la jeune femme a été placée sous contrôle judiciaire.