Franck Supplisson, président de l'agglomération de Montargis pour quelques heures encore, a été entendu par la police mercredi 8 juillet. Quatre plaintes ont été déposées contre lui.
Mercredi 8 juillet Frank Supplisson, président de l’agglomération de Montargis pour quelques heures encore, a été placé en garde à vue. Il a été convoqué au commissariat d'Orléans pour être interrogé par la brigade financière de la Direction interrégionale de la police judiciaire d’Orléans (DIPJ). Il est sorti le soir-même. Cette garde à vue s’inscrivait dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte contre X par le parquet de Montargis dans le Loiret.
Franck Supplisson visé par quatre plaintes
Franck Supplisson a été interrogé pour quatre chefs d'accusation :•Première accusation : harcèlement
" Je ne pense pas avoir harcelé la personne qui m'accuse, mais je vois de qui ces accusations proviennent, explique Franck Supplisson, d'une personne de l'opposition". Il n'en dira pas plus sur l'auteur de ces accusations.
•Deuxième accusation : l'affaire de la SARL « Le Bon Gîte »
En 2018, Frank Supplisson avait pris la décision, en vertu d’une délégation du conseil d’agglomération, de louer deux appartements pour 450 euros par mois chacun à la SARL « Le Bon Gîte », dont il détient 20% des parts, pour les mettre à la disposition de deux médecins. L'affaire avait été révélée par le lanceur d'alerte Gilles Ducoudré, un libraire et blogeur de la ville : "Il y a une confusion des genres ! Un élu se trouve associé-gérant d'une société qui loue des logements à Montargis, et qui a fait un partenariat entre l'agglomération et la société."
•Troisième accusation : l'agrandissement de la terrasse du "Pain sur la planche"
Lors de cette garde à vue, Franck Supplisson s'est également expliqué sur l’affaire du restaurant « du Pain sur la planche ». L’agrandissement de la terrasse de cet établissement devant un immeuble appartenant au président de l’agglomération montargoise. 20 % auraient été financés en 2017 par la Ville de Montargis. Franck Supplisson était, à cette époque, maire adjoint. Il a démissionné en août 2019.
•Quatrième accusation : menace de mort
Sur ce point, Franck Supplisson ne fera aucun commentaire :" Je laisse la police faire son travail", a-t-il seulement ajouté.
Franck Supplisson plutôt serein
Depuis le temps que ces accusations sont relayées dans la presse locale sans que je ne sois au courant, je suis heureux d'avoir enfin pu être interrogé par la police. Pour moi, c'est même un soulagement.
Alors prise illégale d'intêrêts, harcèlement ou détournement de fonds ? C'est désormais à la justice de trancher. "J'attends maintenant la décision du juge, ajoute Franck Supplisson. Je suis d'ailleurs très serein par rapport à ça. "