Rencontre Di Maio/"gilets jaunes" à Montargis : Ingrid Levavasseur "stupéfaite" de ne pas avoir été consultée

Ingrid Levavasseur, qui entend conduire une liste de "gilets jaunes" aux élections européennes, s'est déclarée "stupéfaite" de ne pas avoir été consultée sur la rencontre entre le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio et certains proches de sa liste.

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Le responsable italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) a notamment vu mercredi à Montargis (Loiret) un délégué des "gilets jaunes", Christophe Chalençon, et des candidats sur sa liste, selon un message qu'il a posté sur les réseaux sociaux.

Ce n'est pas sain car nos valeurs communes c'est plutôt le respect, l'échange, la communication. Et là, je me suis dit qu'il y avait une faille. J'étais vraimentstupéfaite qu'on ne m'ait pas consultée pour me dire qu'on organise cela,

a déclaré à Mme Levavasseur, interrogée par l'AFP. Elle dit n'avoir été prévenue de la rencontre que la veille au soir. "Ce genre d'événement ne doit pas se passer dans la précipitation. On doit être réfléchi, posé et en accord ensemble pour cela", selon elle. Mme Levavasseur, aide-soignante de profession, a précisé qu'après cet incident, elle "ne pensait pas" continuer à travailler avec M. Chalençon, qui était chargé de coordonner des assemblées citoyennes.
 

"Le manque de confiance qu'on a pu avoir (envers les politiques, NDLR), on n'a pas envie nous de le retrouver chez nous", a-t-elle fait valoir. Le projet de liste de Mme Levavasseur, présenté le 13 janvier, a déjà subi plusieurs défections, pour raisons personnelles, dont celles du directeur de campagne Hayk Shahinyan, ancien du MJS, qui avait annoncé prendre ses distances, et de Marc Doyer, qui avait dit avoir été menacé de mort en raison de son soutien passé à Emmanuel Macron.
Pour autant, Mme Levavasseur n'exclut pas de rencontrer ultérieurement M. Di Maio, qui l'avait contactée en janvier mais à qui elle avait répondu que "pour (elle) ce n'était pas le moment".
Le responsable italien avait apporté début janvier un soutien appuyé aux "gilets jaunes": "Ne faiblissez pas!" leur avait-il lancé sur le blog du M5S, mouvement politique atypique né en 2009 du rejet de la classe politique par une partie des Italiens.
La rencontre de mercredi a été jugée par la France comme "une nouvelle provocation" de l'Italie après plusieurs vifs échanges entre les deux pays sur divers différends.
 
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