Près d'un mois après la série d'agressions sexuelles sur le campus d'Orléans, l'université a réalisé quelques travaux en attendant l'arrivée des aides de l'État début janvier. Le dispositif de surveillance mis en place après les agressions reste maintenu pendant les fêtes.
"On attend que l'État tienne ses engagements et je ne doute pas une seule seconde qu'il le fera. On devrait avoir des nouvelles tout début janvier". Un mois après la série d'agressions sexuelles sur le campus d'Orléans fin novembre, le président de l'université Ary Bruand se montre confiant : les aides promises par l'État devraient rapidement permettre d'améliorer le dispositif de sécurité. En attendant, les mesures mises en place après la série d'agressions – notamment une présence renforcée d'agents de sécurité – seront en partie maintenus pendant les fêtes, quelques étudiants restant sur le campus pendant les deux semaines de congés.Un "travail de fond sur l'éclairage"
"On a déjà changé cinq des 40 caméras de vidéosurveillance sur nos fonds propres, on devrait pouvoir toutes les remplacer à la rentrée quand les aides arriveront", assure Ary Bruand. Les caméras actuelles ont été installées il y a une vingtaine d'années, la qualité des images qu'elles fournissent est très dégradée, surtout la nuit quand la luminosité est faible. "On prévoit aussi de nettoyer la broussaille des zones arborées et de travailler pour améliorer l'éclairage". L'université a déjà fait changer un certain nombre d'ampoules mais "il reste un travail de fond à faire", poursuit le président de l'université.
Fin novembre, "entre cinq et 10 étudiantes" avaient été victimes d'agressions sexuelles sur le campus. Le mode opératoire était quasiment toujours le même : en fin de journée, un homme, le visage dissimulé par une capuche, suivait les étudiantes puis se jetait sur elles et procédait à des attouchements avant de s'enfuir en courant. Le président de l'université avait aussi évoqué des "placages au sol".
Agression sexuelle : jusqu'à 5 ans de prison
L'agression sexuelle (sur une personne majeure) est définie comme "toute atteinte sexuelle sans pénétration commise sur une victime avec violence, contrainte ou menace." Cela signifie que l'auteur des attouchements n'a pas obtenu, comme le précise le ministère de la Justice, "le consentement clair et explicite de la victime."La relation entre les victimes n'est en rien une circonstance atténuante, puisque l'agression sexuelle est reconnue y compris, par exemple, entre conjoints.
Une agression et une tentative d'agression sont punies de la même peine : jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. La peine peut être assortie d'une injonction de soins, ou encore d'une interdiction de séjour dans un lieu particulier. Le condamné est également inscrit automatiquement au fichier des agresseurs sexuels.
Si vous avez été victime d'une agression sexuelle, vous pouvez contacter :
- 08 Victimes au 116 006. Appel gratuit, ouvert 7/7 de 9h à 21h. Par mail : 08victimes@france-victimes.fr
- Violences Femmes Info au 39 19. Appel gratuit, de 9h à 22h du lundi au vendredi ; de 9h à 18h les samedi, dimanche et jours fériés. Cet appel est anonyme et ne figurera pas sur votre facture de téléphone.