Le revêtement de l’autoroute A 10 est renouvelé tous les dix ans en moyenne. En tout, près de 40 kilomètres vont être refaits jusqu’à début juin. Des travaux qui se déroulent de nuit pour impacter le moins possible le trafic.
Nous sommes à proximité de Saran au Nord d’Orléans, des véhicules de chantier stationnent sur le bas côté, près à redémarrer. Chaque soir c'est le même rituel, à l'heure où le Traffic de l'autoroute A 10 commence à diminuer, les agents neutralisent l'une des voies, celle dans le sens Paris - Province et dévient la circulation.
Ils vont travailler sur une portion de quelques kilomètres toute la nuit. Ce type de travaux a lieu chaque année sur des portions différentes de l’autoroute, il s’agit de travaux d’entretien usuels. Ce chantier a nécessité des mois de préparations, de demandes d’autorisations.
Refaire la chaussée signifie d'abord racler l'enrobé existant, âgé d'une dizaine d'année. Il est plus usé sur la droite, là où roulent les poids lourds. Les machines vont extraire plusieurs centaines de tonnes chaque nuit.
Un chantier titanesque qui ne peut pas connaître de retards
Pas de temps à perdre : Cette matière est aussitôt transportée puis recyclée dans une centrale installée à quelques kilomètres, le long de l’autoroute, aux environs de la commune d’Allaines, toujours au nord du Loiret.
Ce site éphémère, construit pour le chantier, fabrique le nouveau revêtement. Il est constitué de bitume, de cailloux et donc d'une partie de l'ancien enrobé recyclé.
L'enrobé neuf qui sort de ce cylindre est chauffé à 160 degrés, il faut tout de suite le déverser sur la chaussée, ce qui impose une logistique titanesque, et un balais de 40 semi-remorques. Il est ensuite réparti de façon uniforme sur le sol.
Le moindre grain de sable dans l'une des étapes et la centaine de personnes travaillant sur le chantier est ralenti. Le temps presse car la partie tout juste rénovée doit être empruntable le lendemain matin à 6h, à la fin du chantier. Cette rénovation va durer jusqu'à début juin.