Un an après être descendu, le Saran Loiret Handball retrouve la Starligue, l'élite du handball français. L'objectif est clair, le maintien, que les Saranais n'ont réussi à obtenir qu'une petite fois sur leurs trois saisons en Starligue.
Fini de faire l'ascenseur entre la Starligue et la Proligue (deuxième division) pour le Saran Loiret Handball ? Cette fois, le club aura en tout cas les moyens de ses ambitions pour se maintenir avec un budget augmenté d'environ un million d'euros (de 2,1 à 3 millions d'euros). Une manne qui lui a notamment permis d'attirer deux internationaux français.
De nouvelles têtes parmi les Septors
Parmi eux, l'arrière gauche William Accambray (35 ans), star du recrutement, 99 sélections en équipe de France, médaillé d'or aux JO de Londres en 2012, triple champion du monde, champion d'Europe, neuf fois champion de France et élu meilleur joueur du championnat en 2011 sous les couleurs de Montpellier. "Je pense apporter de l'expérience, de la performance. Je vais me donner à fond pour ce beau club", affirmait l'arrière au micro de France 3 lors de la reprise de l'entraînement le 1er août.
Quand on a un CV comme ça, ce n'est pas par hasard
Fabien Courtial, l'entraîneur des "Septors" à propos de William Accambray et Yann Genty
L'autre recrue notable, c'est le portier Yann Genty (41 ans), également international français (27 sélections), champion olympique à Tokyo en 2020 et notamment élu meilleur gardien du championnat de France en 2015 et 2019. "On a essayé de leur vendre un projet où l'on avait besoin d'eux", assure Fabien Courtial, l'entraîneur des "Septors".
Deux joueurs sur lesquels l'entraîneur saranais s'appuiera durant la saison pour remplir l'objectif maintien. "Ils vont avoir un statut important et c'est pour ça que je leur fais confiance. Pour William, c'est d'avoir un rôle important en attaque et en défense. Dans le vestiaire, je veux que l'on s'appuie sur son vécu, sur son expérience."
Le déménagement au Palais des Sports
Un changement de dimension également illustré par le changement de salle. Fini, la halle des sports Jacques Mazzuca, désormais, les Septors évolueront au Palais des Sports d'Orléans (3200 places), sans club résident depuis que l'OLB a déménagé à CO'Met.
Un déménagement qui permet aux handballeurs saranais de "travailler comme une équipe professionnelle avec des bureaux, des infrastructures adaptées", précise Fabien Courtial. Une restructuration organisationnelle qui confirme les ambitions du club, à savoir s'installer sur le long terme en Starligue.
L'objectif maintien
"C'est la tâche la plus difficile que l'on doit accomplir", lance l'entraîneur de Saran. "Ce club est capable de monter et on l'a montré par le passé […] L'objectif est maintenant d'y rester et de devenir établi un club de la Starligue". Pour remplir cet objectif, en plus de William Accambray et Yann Genty, et conscient du "delta entre la Proligue et la Starligue", il fallait que le club renforce son effectif "avec de très bons joueurs de Proligue", estime Fabien Courtial.
"En Starligue, tout est un peu supérieur"
"On a un potentiel offensif vraiment intéressant. Pour moi, le plus gros travail va être sur l'aspect défensif où l'on a encore des choses importantes à mettre en place", insiste l'entraîneur loirétain.
La gestion du ballon aussi sera une des clés du jeu à apprivoiser. Un secteur du jeu que le coach des "Septors" identifie comme la principale différence entre les deux divisions professionnelles du handball français, "les équipes confirmées de Starligue perdent très peu de balles", insiste l'entraîneur français. "On ne devra pas donner de munitions gratuites à l'adversaire, les équipes fortes ne nous donneront rien", continue Fabien Courtial.
Pour la première journée de championnat, Saran se déplacera sur le terrain de Cesson-Rennes ce vendredi 8 septembre à 19h00. Les "Septors" découvriront aussi l'aréna CO'Met la saison prochaine : le mercredi 20 décembre pour le derby contre Chartres et le samedi 17 février 2024 contre le PSG, champion depuis neuf saisons.