Touché de plein fouet par l'augmentation des prix de l'énergie, la verrerie Duralex située à La Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret va mettre en veille son unique four pendant quatre mois (au moins) à partir de ce mardi 1er novembre.
Face à l'explosion des prix de l'énergie, José-Luis Llacuna, président de Duralex, déclarait au 1er septembre : "Duralex va mettre son four en veille afin qu'il consomme moins. Nous disposons d'une couverture tarifaire déjà contractée sur l'électricité, qui permettra de reprendre notre activité de production au deuxième trimestre 2023".
Selon lui, "produire au tarif de l'énergie au prix du jour (spot) générerait des pertes intenables." Éteindre le four "nous permet donc de préserver l'activité et l'emploi de Duralex, tout en répondant directement aux attentes des pouvoirs publics quant à notre responsabilité de consommateur industriel, en réduisant nos besoins sur une période particulièrement tendue", ajoutait-il.
Un recours au chômage partiel pour réduire les coûts
En même temps qu'elle annonçait la mise en veille du four, l'entreprise expliquait devoir recourir au chômage partiel, toujours dans le but de réduire ses coûts et préserver ses finances. Néanmoins, syndicats et direction se sont retrouvés durant le mois de septembre pour discuter et trouver des solutions.
Le syndicat CGT de Duralex explique "rester fermement opposé à la mise en place du chômage partiel, expliquant à maintes reprises que les salariés n'étaient pas responsables de l'explosion des factures de gaz et d'électricité", selon leur communiqué. De plus, les salaires seront maintenus à 95% du net, la CGT ayant au départ milité pour une rémunération à 100%.
L'entreprise annonce posséder un stock suffisant pour poursuivre normalement son activité commerciale durant ces quatre mois de veille du four.