Cancer du sein : la mammographie en 3D au CHR d'Orléans, une vraie avancée

Depuis novembre 2018, le centre de sénologie du CHR d'Orléans effectue les dépistages des cancers du sein avec une mammographie en 3D. Une réelle avancée, pour les professionnels. 

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Il n'y a pas que dans le cinéma que la 3D a déjà prouvé son efficacité. Cette fois, elle vient en renfort des médecins qui essaient de faire reculer le cancer du sein. Au centre de sénologie du CHR d'Orléans, les dépistages passent désormais par une mammographie 3D, que l'on appelle aussi "tomosynthèse".
 

Le sein sous tous les angles


Bien plus sensibles que les mammographies en 2D, elles permettent de visualiser le sein sous tous les angles, et même par tranche de 1 millimètre.

Avec cette méthode, les médecins et radiologues peuvent identifier les différentes structures de seins et leurs caractéristiques. Détecter une tumeur dans un sein plus dense, ou repérer les zones floues qui peuvent abriter une tumeur, devient plus facile. 

Bilan : beaucoup moins d'erreurs de diagnostic. "L’analyse en 3 dimensions nous permet une meilleure classification des lésions. Elle nous permettra d’innocenter des lésions que nous considérions auparavant à tort comme malignes, ou de confirmer des suspicions de malignité, permettant de nous orienter vers un prélèvement sous échographie" explique le Dr Mohamed El Ouali, radiologue. 
 

30% de cancers détectés en plus


Cette efficacité contrebalance l'inconvénient majeur de la méthode : la dose de rayon X est deux fois supérieure à celle d'une mammographie 2D. "Comme l’examen est plus performant, on fait moins de clichés, pour arriver au même diagnostic. La patiente n’a pas de risque de risque de surirradiation" temporise la Dr Elise Champeaux-Orange, onco-radiothérapeute. 

Selon nos confrères de France Bleu, le nouvel équipement aurait coûté à l'hôpital 285 000 euros, avec la participation de la Ligue contre le cancer. Un investissement amorti par les espoirs d'amélioration pour la santé. Selon plusieurs études, ces appareils ont permis de détecter entre 30 et 40% de cancers en plus. 


Le reportage de Théophile Mbaka et Vincent Logereau
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