Après Tours, Toulouse, Lyon, Rouen, les salariés de la FNAC d'Orléans sont en grève samedi pour protester contre l'amendement au projet de loi Macron qui vise à autoriser les commerces de biens culturels à déroger au repos dominical.
Les salariés de FNAC s'inquiètent de la remise en cause de leur jour de repos dominical. Un amendement de la Loi Macron, voté par le Sénat, prévoit en effet que "les commerces de détail de biens culturels peuvent déroger à la règle du repos dominical en attribuant le repos par roulement".
"non à la banalisation du travail du dimanche"
A Orléans, les salariés du magasin de la rue de la République se sont mobilisés samedi après-midi pour protester contre cette nouvelle disposition. Sur Tours, pour la journée d'action nationale vendredi, près de 90% des salariés ont débrayé. Outre Toulouse et Tours, les débrayages ont notamment concerné les magasins de Lyon et Rouen.Pour les syndicats, avec cet amendement le PDG du groupe Fnac, Alexandre Bompard "peut décider d'ouvrir où il veut, quand il veut et aux conditions qu'il voudra bien concéder".
Ouvrir le dimanche, un "plus" selon la direction
La direction souligne de son côté qu"aucune discussion n'a été entamée" sur l'ouverture dominicale puisque la loi n'a pas été adoptée. Sur le fond, la Fnac explique que "face à une situation difficile, c'est un plus pour les distributeurs et toute la filière culturelle de pouvoir ouvrir le dimanche". Mais elle souligne que "cela ne peut pas se faire sans des contreparties avantageuses et un engagement clair sur le respect du volontariat" et indique qu'"il ne s'agit pas d'ouvrir partout, tous les dimanches", mais de faire preuve de "pragmatisme".La Fnac emploie environ 15.000 salariés dans le monde, dont 10.000 dans l'Hexagone.