Déconfinement : quand tous les bars ouvrent, trois établissements d'Orléans restent, eux, portes closes !


A l’Embuscade, le Mc Ewan's ou à la Maison Blanche, on est plus « embrassades et danses endiablées » que « gestes barrière et masques ». Difficile d’imaginer ces trois lieux de fête se transformer en « salons de thé ». Les patrons ont donc décidé de ne pas rouvrir pour le moment.

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C’est une décision commune prise entre patrons et employés : pas question d’ouvrir ces trois bars jusqu’à nouvel ordre. Le nouvel ordre justement, Patricia Prorovner espère qu’il sera donné le 15 juin prochain.

"On attend avec impatience le discours du Premier ministre de lundi prochain", confie la patronne des trois établissements du centre ville d’Orléans, l’Embuscade, le Mc Ewan’s et la Maison Blanche. "J’imagine que les conditions sanitaires vont être levées, je ne vois pas comment cela pourrait être autrement ».


Un casse-tête sanitaire qui l’a forcé à garder ses portes fermées. « Si l’on devait respecter ces règles, il faudrait employer une personne à plein temps pour faire le nettoyage et la désinfection, faire la police avec les gens pour assurer les gestes barrière et la distanciation physique, enfin, toutes ces mesures drastiques ! Et on n’a ni les moyens, ni l’envie. Notre clientèle non plus ».

Les choses sont claires, dans ces établissements, on n’est pas là pour boire un thé. Difficile d’imaginer les clients danser à un mètre les uns des autres…"Chez nous on danse, on se serre dans les bras, c'est un lieu de convivialité, j'envisage pas une seconde autre chose".

 

Peur de perdre sa clientèle ?

Pas vraiment. Ici, ce sont les habitués qui font tourner la maison. « Y a un risque bien sûr, mais on est implanté dans le centre ville depuis vingt ans. La quasi majorité de notre clientèle sont des habitués qui nous envoient des messages de soutien. »

Pour le moment, les 14 employés sont payés à 85% par l’état en chômage partiel, le reste par Patricia. Une situation supportable jusqu’à fin juin pour la patronne. « Heureusement que nous sommes propriétaires des murs, mais au bout d’un moment, ça va couiner. Imaginez travailler avec 100% des équipes, mais pour moitié moins de clients … ce n’est pas rentable et puis, ce n’est pas comme ça que l’on voit notre métier. Nous tous. ».

Les trois établissements accueillent, chaque semaine, plus d’un millier de clients. Un millier de personnes qui attendent, sans doute elles aussi avec impatience, le 15 juin. Une levée du casse-tête sanitaire, et la réouverture de leurs QG….

 

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