A Orléans, le ministre de l'Economie, Président des 587e fêtes johanniques, a rendu hommage à Jeanne d'Arc : "Elle était un rêve fou, elle s'impose comme une évidence"
Son discours était attendu. Très attendu. Emmanuel Macron, ministre de l'Economie et Président de cette 587e édition des fêtes de Jeanne d'Arc, s'est exprimé avec une heure de retard au pied de la cathédrale d'Orléans, Place Sainte-Croix, devant une centaines de personnes.Il a pris la parole juste après le discours d'introduction du député-maire d'Orléans Olivier Carré (LR), annonçant immédiatement la couleur :
"Nous ne sommes pas du même bord politique, parait-il. (...) Je ne crois pas pour que notre vision de la France nous oppose"
Pendant plus d'un quart d'heure, l'hommage à Jeanne d'Arc a offert aux observateurs une série d'allusion à son propre parcours politique. "Comme une flèche (...) sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système, elle brusque l'injustice qui devait l'enfermer".
"Jeanne se fraye un chemin jusqu'au roi, c'est une femme mais elle prend la tête d'un groupe armé et s'oppose aux chefs de guerre (...) Elle était un rêve fou, elle s'impose comme une évidence", a lancé l'ex-banquier devenu conseiller du président François Hollande, puis ministre de l'Economie.
Jeanne "a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n'imposait" Emmanuel Macron, au pied de la cathédrale d'Orléans.
Jeanne "est dans cette France déchirée, coupée en deux, agitée par une guerre sans fin qui l'oppose au royaume d'Angleterre. Elle a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n'imposait."
Et de poursuivre : "Tant d'autres s'étaient habitués à cette guerre qu'ils avaient toujours connu. Elle a rassemblé des soldats de toutes origines."
Satisfait
"Et alors même que la France n'y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle (Jeanne) a eu l'intuition de son unité, de son rassemblement" a salué Emmanuel Macron, dont le mouvement "En Marche !", lancé en avril dernier, n'est "ni à droite ni à gauche".
Pour Emmanuel Macron, "Voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d'Arc car elle nous dit que le destin n'est pas écrit", a-t-il dit à la fin de son discours, avant de retourner s'asseoir, laissant apercevoir un léger sourire de satisfaction.