En plus des projections de films et des débats, le Festival de Cannes 1939 c'est aussi un concours d'éloquence. Un art oratoire cher à Jean Zay qui décline les thémes de l'Europe, la laïcité, la culture et la République.
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L'association Tous Orléans habituée au débat sur l'avenir de la ville d'Orléans s'est associée à l'organisation du Festival de Cannes 1939 pour organiser un véritable concours d'éloquence en public. Le Festival permet à l'association de sortir de l'entre-soi pour s'adresser à tous.
Une programmation totalement gratuite dans les grandes salles du Festival qui assure la rencontre entre un public et des orateurs de tous horizons. Si l'esprit de Jean Zay est présent dans le choix des thèmes, nous sommes aussi dans l'éducation populaire . Dès 1943, Jean Zay a écrit son souhait de voir l'enseignement de l'art oratoire intégrer l'éducation (
Souvenirs et solitude).
Dans cet esprit, les organisateurs du concours d'éloquence ont inclus les "quartiers" dans leur sélection de candidats. Pour le président de l'association Tous Orléans, Yann Chaillou, cet appel au quartier à travers l'implication des centres sociaux correspond a une volonté forte : "
Avec l'implication des 13 centres sociaux de la ville d'Orléans, on est allé chercher les personnes qui sont le moins entendus dans le débat public aujourd'hui".
À ceux qui s'étonnent de la présence d'un concours d'éloquence dans un festival de cinéma, Yann Chaillou, relie les débats et les projections "
Les films d'hier peuvent éclairer l'avenir. Par exemple, la question [La liberté est-elle l'ennemie de la démocratie?], ça dialogue parfaitement avec le film Monsieur Smith au Sénat (Frank Capra 1939) programmé dans le cadre du Festival de Cannes 1939".
Ce mercredi 13 novembre, c'est le jeune Lucas Santerre, demeurant à Chécy qui a été le premier cité pour participer à la finale de samedi. Le jeune homme a saisi l'opportunité de ce concours dans sa ville pour se familiariser avec l'art oratoire en public. Il a décliné le thème de la citoyennetés à l'aune des réseaux sociaux d'aujourd'hui.
Si ce finaliste connaissait Jean Zay à travers le nom d'une rue de la ville et du lycée, il avoue avoir découvert son lien avec la culture et l'histoire du festival de Cannes pour l'occasion. Il lui reste maintenant deux jours pour préparer son prochain thème : la laïcité.