Fillette orléanaise disparue en mer : une cellule psychologique mise en place à l'Institution Serenne qui l’héberge

Disparue en mer à Meschers-sur-Gironde en Charente-Maritime le13 août, la fillette de 11 ans originaire d’Orléans n’a toujours pas été retrouvée. Prise en charge par l'Aide sociale à l'enfance, la jeune fille réside à l'Institution Serenne à Orléans où une cellule psychologique va être créée.

 


 

Je pense beaucoup à l'équipe de l'Institution Serenne parce qu'ils mettent de côté leurs sentiments pour accueillir au mieux les enfants à leur retour après ce drame".

Chrystel de Filippi, présidente de la Fondation Serenne et adjointe au maire d'Orléans chargée d'éducation

Depuis la disparition de la fillette en mer à Meschers-sur-Gironde en Charente-Maritime le vendredi 13 août, l'équipe de l'Institution Serenne à Orléans est sous le choc. " C'est une structure qui accueille les enfants placés par l'Aide sociale à l'enfance. Pour l'équipe, cet accident est terrible. C'est une institution où vous vous sentez comme dans une famille. Les encadrants ont des liens très forts avec les enfants", nous confie Chrystel de Filippi, présidente de la Fondation Serenne. 

C'est justement parce que les encadrants et les enfants accueillis ont des liens très forts entre eux qu'une cellule psychologique sera mise en place au retour des enfants de Charente-Maritime.

" Même si il y a déjà un accompagnement psychologique fait à Meschers-sur-Gironde, il est essentiel que les enfants et les encadrants soient aussi soutenus ici à Orléans. Les 5 enfants de retour mais aussi les enfants de 4 à 18 ans accueillis à l'Institution", explique l'élue orléanaise chargée d'éducation. 

 

 

Elle poursuit. "La cellule sera active dès le retour des enfants. La date de leur retour reste confidentielle pour les protéger. Ils vont avoir besoin d'écoute et d'explications. D'autant plus que ce sont des enfants que la vie n'a pas épargnés. " 

L'Institution Serenne : une maison pour des enfants aux difficultés sociales et familiales

L'Institution Serenne, située rue Caban à Orléans, est administrée par la ville d'Orléans et en partie financée par le Conseil départemental en charge de l'Aide sociale à l'enfance. Elle accueille à l'année environ 70 jeunes. 

Six d'entre eux, dont la petite Orléanaise, âgés de 10 à 12 ans, participaient à la colonie de vacances organisée par l'Aroeven, association régionale des œuvres éducatives et de vacances de l’Education nationale. Les enfants étaient originaires de Tours, Orléans et de région parisienne. " J'ai toute confiance en cette association qui dépend de l'Education nationale. Nous travaillons souvent avec eux", affirme Chrystel de Filippi.

"Il s'agit d'un terrible accident. Le groupe s'est laissé surprendre par la marée. L'enquête dira ce qui s'est passé."

Parmi les membres de l'équipe de l'Institution Serenne, beaucoup ont proposé d'interrompre leurs congés pour venir aider et soutenir les enfants. "Cela prouve bien à quel point ces professionnels sont investis par leur mission et qu'il s'agit bien plus que de leur métier", tient à conclure la présidente de la Fondation. 

 

Avec le temps, les chances de retrouver la fillette vivante s’amenuisent

Après près de 48 heures sans nouvelles, les chances de retrouver la fillette en vie sont de plus en plus minces.

"Il y a peu d’espoir de la retrouver vivante à l’heure qu’il est", déclaraitce samedi 14 août, la sous-préfète de Jonzac, Estelle Leprêtre, à France Bleu. Mais la préfecture n’a pas abdiqué. "Avec le temps qui passe, les espoirs s’amenuisent et on est très inquiet. Néanmoins, on ne veut rien négliger. Pour elle et pour ses proches, le préfet a demandé qu’on puisse mobiliser les moyens nécessaires pour se donner toutes les chances de la retrouver", assurait, de son côté, Pierre Molager, le secrétaire général de la préfecture de Charente-Maritime. 

La fillette a disparu en mer le vendredi 13 août dans l'après-midi

C'est le vendredi 13 août, dans l’après-midi, que le drame s’est produit. En colonie de vacances, un groupe d’enfants venu d’Orléans se baignait sur la plage des Vergnes à Meschers-sur -Gironde. C’est alors que le groupe s’est fait surprendre par la marée menant à l’intervention du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de Charente-Maritime. Pourtant, selon France Bleu, le groupe d’enfant se baignait dans une zone surveillée.

"Ce qu’on sait c’est qu’un groupe d’une vingtaine de jeunes se baignait, avec la marée, 3 d’entre eux ont commencé à avoir des difficultés, sans gravité heureusement", détaille le secrétaire général de la préfecture de Charente-Maritime, Pierre Molager, secrétaire général de la préfecture de Charente-Maritime.

Selon un communiqué de la préfecture de Charente-Maritime, une enfant a été immédiatement transportée à l’hôpital de Saintes, sans que son pronostic vital soit engagé. En revanche, après avoir été secourus, les animateurs se sont rendus compte qu'une autre fillette - âgée de 11 ans - manquait à l’appel, vraisemblablement emportée par le courant.

"D’importants moyens de recherche et de secours ont été rapidement déployés", assure le communiqué de la préfecture. Celui-ci précise que dès le 13 août, 26 personnels de secours et des forces de l’ordre ont été mobilisés pour des recherches en mer. Les équipes sont munies de "3 véhicules de secours, 2 moyens nautiques des postes de plage, 1 jet-ski, 1 moyen nautique des sapeurs-pompiers, 1 moyen nautique de la capitainerie ainsi que l’hélicoptère Dragon 17". 

Ce dimanche 15 août, les recherches ont repris mais dans une moindre mesure. La brigade nautique devait retourner sur place, équipée d'un sonar, un appareil qui détecte les ultra-sons permettant de faire des recherches sous-marines.

Parallèlement, une enquête a été ouverte par le parquet de Saintes afin de déterminer les circonstances du drame. 

 

 

 

 

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