Selon les syndicats, il y avait ce lundi matin 75 conducteurs et agents grévistes à la TAO, le réseau de transports en commun de l'agglomération orléanaise. La direction affirme en revanche qu'ils n'étaient qu'une cinquantaine et que le service a été très peu perturbé.
Les syndicats du réseau de transports en commun de l'agglomération orléanaise (TAO) appellaient les agents et les conducteurs à un blocage ce lundi 25 mai. La CFDT dénombrait ce matin 75 conducteurs et quelques managers grévistes. La direction parle quant à elle d'une "cinquantaine de grèvistes".
"J’estime que c’est une forte mobilisation vu le peu de temps que nous avons eu pour l'organiser, mais avec un impact voulu assez limité pour les usagers, d’où le format d’une heure de grève ce matin et d'une heure de grève cet après-midi", explique Nicolas Provini, délégué syndical CFDT.
Mais selon la direction de la TAO, pour cette journée de lundi "98% des trams et 96% des bus circuleront et les services seront principalement perturbés entre 6h30 et 8h30 et entre 16h30 et 18h30".
Quelles revendications ?
L'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, FO et SUD-Solidaires, réclame notamment une meilleure sécurité sanitaire pour les agents sur le terrain. Les bus et les tramways orléanais sont actuellement nettoyés et désinfectés une fois par jour en fin de journée. Les syndicats souhaiteraient qu'un ou deux nettoyages supplémentaires soit assurés en journée au moment des terminus et que la montée des usagers s'effectue par l'arrière des véhicules."Au niveau des relèves au tramway, nous avons de gros points noirs sur les stations Ambert sur la ligne B et Zénith sur la ligne A. Les conducteurs sont obligés de quitter leur loge et ils sont alors au contact direct des clients qu’ils doivent toucher pour leur demander de se pousser", ajoute Nicolas Provini.
De son côté, la direction ne juge pas qu'une désinfection quotidienne supplémentaire soit nécessaire et affirme que conducteurs comme usagers portent des masques et ne sont jamais en contact prolongé. "Si l'on veut que les voyageurs continuent de respecter les distances physiques, il faut qu’il y ait un maximum de bus ce qui ne peut pas être le cas si les véhicules sont désinfectés en cours de journée", nous dit Fabrice Mayer, le directeur de Kéolis métropole Orléans.
Pas de prime Macron
Parmi les autres revendications : la prime Macron défiscalisée de 1000 euros pour tous les agents qui se sont portés volontaires lors du confinement ainsi que que la prise en charge du manque à gagner pour les agents en chômage partiel et qui n'ont touché que 70% de leur salaire brut.Ce qui n'est pas envisageable pour la direction. Sur la fameuse prime Macron, la direction affirme que les agents "n’ont pas pris de risques pour leur santé car nous les protégeons. En revanche ce que l’on peut saluer et ce qui est courageux c’est d’avoir continué à travailler avec professionnalisme. Mais nous préférons récompenser durablement et sur toute l'année l’ensemble des salariés qui contribuent à la réussite de l’entreprise".
L’intersyndicale se réunira prochainement pour décider de la suite à donner à son mouvement.