Les syndicats de la TAO, le réseau de transports en commun de l'agglomération orléanaise, appellent à un blocage lundi 25 mai. Ils demandent, entre autres, à ce que les bus et les tramways soient désinfectés plus souvent et à ce que la montée se fasse à l'arrière pour protéger les conducteurs
Du rififi à la TAO, le réseau de transports de l'agglomération orléanaise dans le Loiret, ça n'est pas nouveau, mais cette fois, c'est l'intersyndicale CFE-CGC, CFDT, FO et Sud qui appelle au blocage lundi 25 mai de 7h00 à 8h00 et de 17h00 à 18h00. Depuis le 11 mai, début du déconfinement, la TAO, qui fait partie du groupe Keolis, a appliqué les mesures de sécurité sanitaires imposées par le Gouvernement : un siège sur deux condamné, port du masque obligatoire et désinfection régulière des bus et des tramways.
Les syndicats demandent une meilleure désinfection des bus et des tramways
Pourtant, pour les syndicats, cette désinfection n'est pas suffisante : "Les bus et les tramways ne sont désinfectés qu'une fois par jour, lorsqu'ils ne roulent plus, s'agace Nicolas Provini, délégué syndical CFDT. Nous demandons que ce nettoyage soit fait à chaque terminus. C'est le cas dans certaines villes du réseau Keolis, où une équipe de nettoyage désinfecte les rampes et les poignées des bus et des tramways plusieurs fois par jour. Mais notre direction refuse."Pour le directeur de la TAO Fabrice Mayer, les préconisations du Gouvernement sont appliquées : "Les bus et les trams sont nettoyés une fois par jour. Les syndicats voudraient que ce soit fait à chaque relève de conducteur, mais cela veut dire que les véhicules seraient immobilisés le temps de la désinfection. Il y aurait moins de bus et de trams en circulation, donc plus de monde dans ceux qui circulent et nous ne pourrions plus faire respecter les distances de sécurité et les gestes barrières."
Trois autres revendications
Les salariés protestent également contre le refus de la direction de verser la prime défiscalisée pour les employés qui ont été volontaires pour travailler pendant le confinement, de maintenir la montée des clients à l'arrière comme sur d'autres grands réseaux pour protéger les conducteurs et de payer les 16 % à charge pour le chômage partiel des salariés.Concernant la prime demandée, Fabrice Mayer estime qu'elle n'est pas justifiée : "Nous n'avons pas exposé nos salariés et nous ne les avons pas non plus mis en danger pendant le confinement. Les gestes barrières ont été appliqués et la montée à l'avant du véhicule a été condamnée pour protéger le conducteur. Mais surtout, je préfère m'inscrire sur une rémunération de long terme qui est plus lucrative qu'une prime qui elle, ne se distribue qu'une seule fois. Notre philosophie est de travailler sur un accord d'intéressement en partageant sur les économies effectuées".
Réunions, courrier, Comité Social et Economique,... rien n'y fait : la direction refuse toujours
Nous avons épuisé tous les moyens normaux pour nous faire entendre, poursuit Nicolas Provini. Après des questions en Comité Social et Economique (CSE), des envois de mails et de courriers, nous nous heurtons à un refus systématique de la direction.