L’ancien judoka emblématique de l’US Orléans occupe désormais un poste de taille : entraîneur des équipes de France. Il va tenter de pacifier les relations entre les clubs et la fédération
Une silhouette inoubliable, un sourire carnassier, un œil malicieux, les amoureux de judo n’ont pas oublié Stéphane Traineau. Cette fois-ci, le double-médaillé olympique ne va pas enfiler un kimono mais un costume, celui d’entraîneur des équipes de France. Un nouveau poste créée par la Fédération Française.
« Mon périmètre sera de m’occuper des équipes en catégorie cadet, junior et sénior chez les filles comme les garçons. Grace à mon parcours, j’ai l’avantage de connaitre pas mal de monde, aussi bien en club qu’à la fédération. » Quel sera l’objectif de ce nouveau rôle : « mettre les athlètes dans les meilleurs dispositions. Qu’ils réalisent leur potentiel. Il y a beaucoup d’intervenants dans le judo. Je souhaite que tout le monde tire dans le même sens. Je sais que ce sont de grands mots mais je suis convaincu en disant cela. A terme, il faudra réussir les jeux de Tokyo qui vont arriver très vite en 2020 et bien sûr se préparer pour Paris 2024. »
Un sacré travail attend donc l’ancien champion. Il va devoir apaiser un milieu fragilisé par une grève datant du mois dernier. La Fédération avait en effet décidé d’écarter les entraîneurs de club de l’élite national, ce qui a provoqué une grève des judokas.
Prendre le temps de bien analyser la situation
« Il va falloir prendre du temps pour se poser, pour réfléchir à la situation. Mon rôle sera de parler avec chacun, de me faire une idée précise de ce qui se passe. La concertation sera très importante. On verra s’il y a des changements à apporter »
Que pense Stéphane Traineau du bilan de Rio obtenu l’an dernier, pour rappel cinq médailles dont deux en or ? « C’est un bon bilan comptable. Après, au vu du profil de l’équipe, était-il possible de faire mieux ? Peut-être… »
Pour l’anecdote, Stéphane Traineau, 51 ans, a repris une licence il y a trois ans à l’US Orléans. Lui qui évoluait en moins de 100 kilos durant sa carrière avoue dans un sourire « avoir pris un peu d’épaisseur depuis sa retraite » C’est ce dont il aura besoin pour ce poste, très certainement.