L'époux de la députée est devenu salarié du groupe RN à l'Assemblée nationale en novembre 2022. Une situation que Mathilde Paris n'a pas déclarée auprès de la Haute autorité de la transparence de la vie publique, comme le règlement l'y oblige. L'élue plaide l'oubli de bonne foi et assure avoir corrigé son erreur.
C'est un nouveau moment embarrassant pour la députée du RN du Loiret Mathilde Paris. Après son interview sur BFMTV, le 8 novembre dernier, la voilà épinglée par le journal Politico pour avoir omis de déclarer l'emploi de son mari auprès de la Haute autorité de la transparence de la vie publique (HATVP).
Comme le raconte le média politique, l'époux de Mathilde Paris, Hubert de Pirey, travaille à la commission Développement durable et de l'aménagement du territoire (DDAT) pour le groupe Rassemblement national au Palais Bourbon.
Jusque-là, rien d'interdit puisque la loi pour la moralisation de la vie publique, votée en 2017, interdit aux parlementaires de recruter leur conjoint ou leurs enfants. En revanche, rien n'empêche que le groupe politique auquel ils se rattachent le fasse.
Le règlement impose cependant que l'emploi des conjoints des députés et des sénateurs soit déclaré auprès de la Haute autorité de la transparence de la vie publique , afin de prévenir d'éventuels conflits d'intérêts.
Or, comme l'ont constaté nos confrères de Politico, la déclaration de Mathilde Paris ne mentionne pas l'emploi de son mari, alors même que l'élue a modifié par deux fois sa déclaration en octobre 2022 puis en février 2023.
Un oubli de bonne foi, selon la députée
Contactée par France 3 Centre-Val de Loire, la députée plaide l'oubli de bonne foi : "C'est Politico qui m'a appris qu'il fallait faire une mise à jour de la profession du conjoint, ce que j'ai fait immédiatement le 9 novembre. Il ne s'agissait en rien d'une dissimulation, je ne me souvenais pas que cet élément figurait et qu'il fallait donc le modifier".
Elle assure également que "le déontologue de l'Assemblée nationale était au courant depuis le début", expliquant qu'elle a d'ailleurs "changé de commission sur ses conseils" afin d'éviter un conflit d'intérêts.
Enfin, la députée RN du Loiret rappelle que son "mari a démissionné de son poste d'ingénieur qu'il occupait depuis 10 ans" pour une situation professionnelle "beaucoup plus précaire", celle de conseiller de groupe politique : "Avec une perte de salaire conséquente sans parler des avantages que son entreprise lui offrait qu'il a évidemment perdus".