Le prototype de l’aérotrain est maintenant exposé au Salon du Bourget. En attendant de faire ses premiers essais près d’Orléans.
Le projet du train de l’avenir est presque sur les rails. La start-up parisienne à l’origine du projet de ce train sur coussins d’air propulsé par des moteurs alimentés à l'hydrogène veut récolter 400.000 euros pour financer la construction de 75 mètres de monorail au sol, dans son laboratoire de Cercottes, au nord d’Orléans.
La levée de fonds devra permettre la mise en œuvre des premiers tests de fonctionnement du premier prototype fonctionnel exposé à Paris. S’agissant d’un premier exemplaire, il n’a pas vocation à transporter déjà des passagers. Produit à l’échelle ½, il fait 2 mètres de hauteur, 1,70 mètre de large et 15 mètres de longueur.
Si la phase des recherches a été financée par de fonds propres de la holding Jacques Vaucanson, maintenant des ressources supplémentaires sont nécessaires pour développer le projet de cette start-up spécialisée dans la robotique. L’année dernière, la société annonçait un coût de construction d’environ 6 millions d’euros par kilomètre, ce qui fait environ 600 millions d’euros pour les 110 kilomètres entre Orléans et Paris.
Une vitesse de 540 km/h
Le projet s’inspire des travaux de Jean Bertin, dont le nom est attaché à l’invention de l’aérotrain dans les années 1960. L’invention de l’ingénieur français ne'a jjamais été exploitée commercialement, mais elle a amené à la construction d’une ligne expérimentale d’aérotrain d’une longueur de 18 kilomètres entre Saran et Ruan, dans le Loiret. Mais elle demeure désaffectée depuis 40 ans.C’est précisément ce rail que souhaite utiliser la start-up pour tester son SpaceTrain à une vitesse de 540 km/h, ce qui permettrait aux éventuels futurs passagers de rejoindre Paris en 15 minutes seulement. Mais la société rencontre une série de barrières administratives car le monorail en béton de l’aérotrain appartenant à l’Etat et il doit être soumis à un appel d’offres.