Loiret : le diocèse d'Orléans révèle une affaire de pédophilie [Mis à jour]

Monseigneur Jacques Blaquart, évêque du diocèse d'Orléans (Loiret) vient de révéler une affaire de pédophilie. Les faits remonteraient à 1993 dans un camp du Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ). Un aumônier aurait fait au moins une victime.

Affaire de pédophilie, le diocèse d'Orléans n'est pas épargné 

Monseigneur Jacques Blaquart, l'évêque du diocèse d'Orléans vient de révéler une affaire de pédophilie. Les faits remontent à 1993 et se seraient déroulés dans un camp du Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) situé dans le Sud-Ouest de la France. D'après lui, il y aurait eu une dizaine de victimes, mais le parquet d'Orléans assure qu'une seule a porté plainte. L'aumônier a été mis en examen en 2012. Le procès devrait se tenir en 2017.

Tolérance zéro 

En 1993, l'évêché avait alors été averti de ces soupçons et le prêtre avait été retiré du camp. On lui avait interdit de célébrer des messes entouré d'enfants sans être accompagné d'un autre responsable, mais il était resté l'aumônier des scouts d'Europe. A ce moment-là, personne n'avait transmis l'affaire à la justice et le prêtre avait été maintenu dans ses fonctions : curé des paroisses de Lorris, Bellegarde, et Varennes-Changy (Loiret). Jacques Blaquart a pris la décision de le suspendre de ses ministères seulement la semaine dernière. Le prêtre, âgé de 65 ans, réside aujourd'hui dans une des maisons de retraite de l'Eglise à Orléans. Il est sous contrôle judiciaire.

Cette révélation fait suite à l'affaire Barbarin qui, depuis quelques temps, met l'église dans la tourmente. Une affaire qui implique l'archevêque de Lyon, soupçonné d'avoir couvert des actes de pédophilie. 

Suite à la multiplication des scandales, le 12 avril dernier, l'Eglise de France a annoncé des mesures, notamment en faveur des victimes. Les évêques vont créer des cellules d'accueil ou encore des sites internet dédiés. Le diocèse d'Orléans est le premier à avoir mis en place une cellule d'accueil.

Ce qui m'a poussé à révéler cette affaire, c'est d'abord l'écoute des victimes. Nous avons mis en place cette cellule d'accueil "Ecoute des blessures" avec une équipe depuis maintenant un an et demi. Moi même, j'accueille des victimes depuis quatre ans. Mon cheminement avec elles, leurs souffrances m'ont fait dire : tolérance zéro, confie Jacques Blaquart.

►Reportage Rebecca Benbourek et Fabienne Marcel