L’Open d'Orléans raconté par ses bénévoles

Chaque année à Orléans,  le "petit Roland Garros" local les réunit . Ils sont 200 à s'activer. Tout est rôdé. Les bénévoles connaissent leur tâche. Parmi eux : Ghislaine à la caisse, Jean Luc, "Monsieur champagne", un ancien rugbyman et Nicole.

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Nicole court partout. Carré court et blond, yeux bleus pétillants, la coordinatrice des 200 bénévoles assure sa treizième édition. En 2006, Didier Gérard, l’organisateur, la contacte. A l’époque, elle était présidente de l’USO tennis. Il lui demande de participer  à la deuxième édition. Depuis, elle consacre ses dernières semaines de septembre à cet événement.


 

Trois heures du matin …


Il y a deux équipes, celle de 10 heures à 18H00 et celle de 17H30 à la fin des matchs (cela peut aller jusqu’à 3h00 du matin, mais, heureusement c’est assez rare.). Dans celle du matin, des scolaires et des retraités, surtout. Le soir, les salariés quittent vite leur travail pour assister au briefing de 17H30. Bénévole, oui, mais il y a des places de choix et d’autres moins reluisantes. La tâche la plus ingrate est celle de Monsieur « Vigipirate ». Au fond du couloir, ce bénévole reste assis sur un tabouret,  trois heures. Ensuite, ce sera le tour d’un autre.

 

Les portes


A l’inverse, les places les plus prisées sont celles des portes. Là, on assiste à tous les matchs. Dominique lit le journal en attendant les spectateurs du matin. Cette femme de 75 ans a commencé à jouer au tennis à 8 ans. Elle adore la vitesse des services. A l’Open d’Orléans, elle ouvre et ferme la chaîne rouge et blanche pour laisser passer les VIP entre chaque jeux. Elle s’offusque gentiment du manque de classe de certaines personnes qui forcent le passage sans se soucier des joueurs.

 

École de la vie


Cette année, le joueur le plus attendu était Jo-Wilfried Tsonga. Les 28 collégiens du collège Léon-Delagrange de Neuville-aux -Bois espèraient glaner un autographe. Être ramasseur de balles ne s’improvise pas. Tendre la serviette aux joueurs, d’accord, mais, bien lancer la balle, c’est plus difficile.  En plus ces ramasseurs sont notés pour pouvoir participer à Roland Garros. C’est déjà arrivé, il y a deux ans.  Sur les bancs deux ramasseuses se distinguent. Le binôme de choc se nomme Fleur et Amandine. Elles ont le même discours : « il faut être très attentif, l’erreur à ne pas commettre est de regarder le match, on ne suit que la balle ». Pendant 9 jours, elles n’auront pas d’école. Leur « papa » ce sera : Nicolas Landeau, leur professeur d’EPS. Il  souligne que « c’est surtout une école de la vie. Ici, ils apprennent l’entraide, le dépassement d’eux-mêmes. Ils sont six sur le terrain et si il y en a plus faible, les autres le soutiennent pour que cela passe inaperçu ».
   

28 chauffeurs



28, c’est aussi le nombre de chauffeurs qui vont chercher les joueurs à Paris. Parfois, le nombre de voiture est insuffisant. Nicole se souvient d’avoir dû, par exemple, emmener le toulousain Kenny de Schepper, un joueur d’un mètre zéro trois dans sa toute petite voiture pour qu’il puisse s’entraîner à la Chapelle St Mesmin faute de véhicule disponible, un très bon souvenir se rappelle-t-elle. Autre anecdote, les moments de partage et d’émotion. Comme la fois, où Stepanek Radek avaient offert une pizza à tous les ramasseurs de balles, c’était il y a 5 ans, elle pense.

 

14 kilomètres parcourus chaque jour


Le lycée Gauguin a aussi fourni treize élèves. Nicole prend le temps de les écouter et se réjouit de voir que certains sont contents de faire des choses utiles et d’avoir des horaires fixes. Les 13 grooms  du lycée privé du Bourdon Blanc ont la classe, eux ont choisi la section événementielle. Ils peuvent leur donner quelques conseils lors des repas qu’ils partagent au troisième étage. L’entretien doit s’achever, car Nicole est sans cesse demandée. Mine de rien, chaque jour, elle parcourt 14 kilomètres pour que tout fonctionne.
 
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