À en croire deux sites spécialisés, Orléans et Tours sont deux villes où l'on peut trouver facilement un logement sans trop dépenser, et un emploi à durée indéterminée, des critères qui les rendent particulièrement attractives.
Pour avoir plus de chances de trouver son CDI et d'acheter un "chez soi" pas trop cher : rendez-vous à Orléans (Loiret), et à Tours (Indre-et-Loire). Ce sont les résultats d'une étude menée par les sites internet Meilleurtaux et Meteojob, en cette fin novembre.
La préfecture du Loiret est en deuxième place de ce classement, suivie pas très loin par Tours (Indre-et-Loire), qui est en sixième position. La principale ville du Loiret reste sur le podium, cette année. Elle a toutefois été détrônée par Mulhouse (Haut-Rhin), la lauréate. Tout en se plaçant devant Rouen (Seine-Maritime).
Ces sites ont pris en compte deux indicateurs. Le premier se fonde sur le nombre d'employés en contrat à durée indéterminée. Le second se réfère aux achats dans l'immobilier.
Carton presque plein pour Orléans
La ville d'Orléans n'a pas tardé à se réjouir de ce nouveau classement, sur le réseau social X (anciennement Twitter). La métropole clame elle-même être "2ème ville la plus favorable de France pour s'installer selon le pouvoir d'achat immobilier et le nombre d'offres d'emploi en CDI". D'après les deux sites spécialisés, Orléans affiche quasiment 8 offres d'emploi ("7,2") à durée indéterminée pour 100 habitants, depuis le début de l'année.
🏡 🤝 Depuis le temps qu'on vous le dit de venir vous installer ici, à #Orléans !
— Orléans Métropole (@metro_orleans) November 29, 2023
🥈 Orléans, 2ème ville la plus favorable de France pour s'installer selon le pouvoir d'achat #immobilier et le nombre d'offres d'#emploi en CDI !
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Côté immobilier, le prix du mètre carré reste bien en-dessous des 3 000 euros. "2 886 euros" précisément, selon Meilleurtaux et Meteojob. Le salaire médian net (NDLR : signifie que 50% d'une population étudiée est payée au-dessus de cette somme, et l'autre moitié, en dessous) à "2 462 euros", et le taux d'intérêt (pour un crédit immobilier) à "4,3%" permettent enfin, selon ces sites, de s'offrir en moyenne un logement "d'une surface de 46m2".
"En partant du principe qu'un habitant d'Orléans gagne 2 462 euros par mois, et du taux d'endettement maximum de 35%, il peut emprunter en moyenne 134 122 euros. Ce qui, rapporté au prix au mètre carré dans cette ville et au taux d'intérêt de 4,3%, lui donne la possibilité d'acquérir un logement de 46 mètres carrés. En étant en couple, on peut même acquérir le double de cette surface", détaille Maël Bernier, directrice des études à Meilleurtaux.
À Tours, petit logement mais quasiment autant de CDI
Les tourangeaux ne sont pas en reste, même s'ils sont hors du podium. Sur 100 habitants, presque 8 d'entre eux ("7,2" exactement) sont en CDI. À noter tout de même que Tours propose bien plus d'offres d'emploi que la capitale du Loiret : "25 567 offres" sur le site meteojob, contre "18 586" pour sa concurrente orléanaise.
Pour ce qui est de l'achat immobilier, Tours fait moins bien qu'Orléans. Le prix au mètre carré passe la barre des 3 000 euros : "3 129 euros", en moyenne. Avec un salaire médian net de "1 961 euros" et ce taux d'intérêt de"4,3%", un ménage peut obtenir en moyenne un logement "d'une surface de 34m2". C'est un peu plus de 10 mètres carrés en moins, par rapport à la métropole orléanaise.
"Même avant le Covid, Tours était déjà connue pour être chère. Elle a néanmoins une très bonne réputation : l'offre culturelle, étudiante y est forte. Elle est boostée par l'arrivée de nouvelles personnes. De manière générale, Orléans et Tours connaissent un regain depuis l'après-Covid, avec beaucoup de navetteurs de la région parisienne, qui viennent y travailler une ou deux fois par semaine", précise Maël Bernier, notre témoin de Meilleurtaux.
Par comparaison, Mulhouse (Haut-Rhin) affiche un salaire médian net entre celui deux métropoles de Centre-Val-de-Loire. La moitié des habitants gagne plus de "2 048 euros" chaque mois, et l'autre moitié se situe en dessous de cette moyenne. À comparer avec les "2 463 euros" mensuels d'Orléans et les "1 961 euros" par mois à Tours.
La ville du Grand Est est en revanche plus compétitive côté logement : le prix du mètre carré reste plutôt bas, avec "1 886 euros". Un ménage qui ferait un emprunt au taux de "4,3%" peut disposer au mieux d'un logement de "59 m2". Soient des chiffres bien plus bas, que Tours et Orléans réunies.