A Orléans, Gérard Collomb loue la police de proximité sans lui allouer plus de moyens

Si le ministre est satisfait de la démarche de la ville, les policiers, eux, souhaitent que les budgets suivent. 

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"Orléans, bonne élève" a confirmé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Il rendait ce matin une visite à la police d'Orléans, dans le quartier de l'Argonne en présence du maire et des associations.  Le but : promouvoir le changement de politique des forces de police avec, en étendard, la désormais fameuse "police de sécurité du quotidien".

Une PSQ officieuse​ 


Il a salué les efforts de la police et de la ville d'Orléans, qui, de leur propre initiative, ont créé des groupes inspirés de cette philosophie de la police de proximité. 

"On vient de faire un tour d’horizon avec Mr le Maire et les forces de police municipale, nationales et associatives. On s’aperçoit qu’il y a une volonté de mettre en place une sécurité à partir du concours et du partenariat entre tous les acteurs et qui apparemment fonctionne." a déclaré le ministre à la presse après cette rencontre. 

Pourtant, la ville ne fait pas officiellement partie de celles qui ont été choisies pour expérimenter le nouveau dispositif  PSQ. Exit, donc, les moyens et effectifs alloués en conséquence. "[Orléans avait] déjà eu un préfet qui connaît un peu la police et qui avait obtenu du ministre 29 effectifs nommés au cours de l’année écoulée, donc, effectivement, ce n’était pas la priorité" a répondu le ministre, interrogé sur le sujet. 
 

 

Une bonne initiative vouée à l'échec ? ​


Pourtant, pour Bruno Berger, du syndicat de police Alternative police CFDT, ce refus de joindre les moyens aux efforts pourrait entraîner la fin d'une initiative louable. "Nous si on reste dans cet état de fait en créant un nouveau groupe sur le quotidien sur les effectifs présents, on va avoir du mal à l’opérer, cette police de sécurité au quotidien, a expliqué le militant. On va vite retomber dans les interventions police secours et ce groupe va faire ce qu’il faisait avant."

 


"Cette police de sécurité va nous amener des moyens, une nouvelle culture du métier de policier, avec l’abandon de la politique du chiffre par exemple. Nous ce qu’on demande, en très bonne foi, c’est de donner les moyens à Orléans, qui est déficitaire au niveau des effectifs, d’arriver à terme de cette police." a complété le syndicaliste, se référant à la politique des années Sarkozy, qui demandait à la police d'atteindre des quotas en terme d'interpellations et d'enregistrement des plaintes. 

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