Ils étaient environ 200 personnes à Orléans, ce jeudi 17 mars, à manifester pour la défense de leur pouvoir d’achat. Ces fonctionnaires demandent une revalorisation de leurs salaires.
L’augmentation des salaires, des pensions de retraite, l’allocation chômage et les minima sociaux étaient sur toutes les banderoles des manifestants. De la CGT, l’UNSA, la FSU en passant par FO, toutes les organisations syndicales étaient présentes.
Avec un seul mot d’ordre, dans le viseur : la revalorisation des salaires.
"Je pense que les salaires, aujourd’hui, devraient tous être à 2 000€ euros minimum, Castex avec sa prime de 100€ a reconnu que ceux qui avaient un salaire à moins de 2 000€, ne pouvaient pas s’en sortir", explique Farida Megdoud, enseignante au lycée Paul Gauguin et figure régionale de Lutte ouvrière.
On s’enfonce dans la misère, ce sont les prix alimentaires qui augmentent et du carburant. Et bah ça devrait être pareil pour les salariés, on doit pouvoir avoir un salaire qui augmente.
Farida Megdoud
Au mégaphone sur la place du Martroi, un message particulier motive les troupes : il faut se mobiliser à 25 jours de l’élection présidentielle, si on veut se faire entendre.
"Il faut arrêter avec les aides ponctuelles, avec tout ce qui se passe, ça ne va pas pérenniser les choses. On ne veut pas de nouvelle réforme de retraite, on veut conserver les pensions et augmenter les salaires. Quand on voit que le CAC 40 n’a jamais été aussi haut, pourquoi il n'y aurait pas une redistribution des richesses vers le bas. C’est le moment ou jamais avec les présidentielles", soutient Flo, membre de la CGT Orléans.
Si seulement, environ 200 personnes étaient présentes, les manifestants s'en contentent. Selon eux, avec la guerre en Ukraine, certains n’osent pas ouvrir le débat. Tandis que d’autres sont inquiets pour leur pouvoir d’achat.
Trois jours avant cette mobilisation, la ministre de la fonction publique Amélie de Montchalin, avait annoncé le dégel du point d'indice avant l'été. Une mesure qui ne rassure pas les manifestants.
"Nos salaires sont bloqués depuis une dizaine d’années, le gel du point d’indice également, regrette Jessica Gouineau secrétaire régionale de l’UNSA. On nous annonce une revalorisation, pour le moment on ne connait pas les tenants et les aboutissements." Selon elle, les salaires des fonctionnaires "n’ont pas du tout suivi la courbe de l’inflation, en plus aujourd’hui on subit les conséquences de la crise du conflit russo-ukrainien, il est absolument nécessaire que nos salaires soient revalorisés."
Hier, Jean Castex a dévoilé le plan de résilience du gouvernement : 26 milliards d’euros pour limiter l’impact économique de la guerre en Ukraine. Une annonce insuffisante pour les organisations syndicales qui comptent organiser d’autres manifestations nationales.