Ce 24 mars marque le début de l'opération Sidaction 2023, qui vise à collecter des dons pour aider la recherche contre le virus du sida. Le Centre-Val de Loire est la région la plus touchée par l'épidémie hors d'Île-de-France
L'opération de collecte de dons Sidaction débute de 24 mars pour lutter contre le VIH. Mais outre les recherches pour améliorer les thérapies afin de venir à bout du virus, c'est la prévention qui pèche toujours. Les services de santé estiment ainsi que près de 25 000 personnes sont infectées par le VIH et l'ignorent.
Pour soutenir la collecte de dons, une soirée spéciale est prévue ce samedi 25 mars sur France 2.
L'épidémie repart à la hausse
D’après l’association AIDES, qui lutte contre le VIH, près de 3320 personnes sont séropositives et suivent un traitement, en Centre-Val de Loire en 2021. Et toujours selon l’association, près de 1000 personnes, sont porteuses du VIH, sans qu’elles soient au courant. De leur côté, les données de Santé publique France confirment "que la région Centre-Val de Loire demeure particulièrement concernées par l'épidémie de VIH avec le pourcentage le plus élevé de positivité" hors Île-de-France.
Le département du Loiret et de l’Eure-et-Loir, et dans une moindre mesure celui de l’Indre, sont les départements où l’on trouve le plus de personnes séropositives dans notre région.
Mais, fait inquiétant, ces chiffres augmentent. D'après Aides, deux raisons principales à cela : d'abord, le sida est incurable. Les gens qui vieillissent avec le sida restent donc comptés dans les statistiques et s'accumulent. La moyenne d'âge du porteur du VIH est d'ailleurs assez élevée : 50 ans.
La seconde raison, est que la file active augmente, c'est-à-dire le nombre de patients pris en charge. Forcément : plus on cherche, plus on dépiste, plus on trouve.
Des traitements qui progressent
Les patients reçoivent le traitement contre le VIH, par la trithérapie ou la bithérapie. Des thérapies utilisant des médicaments "anti-rétro-viraux". Mais de nouvelles formes thérapeutiques apparues comme l'explique le docteur Thierry Prazuck, chef de service des maladies infectieuses du Centre hospitalier régional d'Orléans (CHRO), où l'on traite régulièrement 1200 patients.
Des traitements "retards" permettent "de ne plus prendre de comprimés et de prendre seulement tous les deux mois ces injections" explique le spécialiste, à la tête du plus gros centre appliquant ce type de traitement en France, où 200 patients sont traités de cette manière.
Cependant, pour l'instant, ces thérapies ne sont pas adaptées à tout le monde. Il faut que le virus soit sensible à certaines molécules. Mais au moins elles permettent à ces personnes de ne plus prendre de comprimé et d’oublier un peu leur séropositivité.