Un homme de 60 ans a été mis en examen ce vendredi 4 mars pour le meurtre de sa compagne à Pithiviers mercredi. Il avait déjà été condamné en 2019 pour des faits de violences conjugales, avant d'être relaxé il y a un an.
Le parquet d'Orléans a requis ce vendredi 4 mars la mise en examen et le placement en détention provisoire de l'homme interpellé mercredi après le meurtre de sa compagne de 62 ans à Pithiviers, dans le Loiret.
"L'autopsie du corps de la victime établit que le décès a été causé par trois tirs d'arme à feu, deux étant létaux à eux-seuls", a indiqué la procureure de la République d'Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren dans un communiqué ce vendredi soir. La magistrate précise qu'"aucune autre lésion de violence associée n'a été constatée".
La procureure indique avoir ouvert une information judiciaire "du chef de meurtre par conjoint". De plus, "la mise en examen et le placement en détention provisoire de l'homme interpellé ont été requis".
Le suspect "a reconnu la matérialité des faits"
Placé en garde à vue, le mis en cause, âgé de 60 ans, a été interrogé "après dégrisement" et "a reconnu la matérialité des faits, indiquant avoir agi dans un état d'alcoolisation massif après que sa compagne lui ait annoncé vouloir mettre un terme à leur relation", précise Mme Bochenek-Puren.
Après que sa garde à vue a été prolongée jeudi, "la présentation de l'intéressé [était] en cours" vendredi devant un juge d'instruction. Selon la procureure, "de nombreuses armes et munitions ont été retrouvées" lors d'une perquisition à son domicile, "ce dernier pratiquant le tir sportif".
Une première condamnation en 2019
L'homme avait été condamné en correctionnelle à Orléans en juillet 2019 pour "des faits de violences volontaires sans incapacité par conjoint ou concubin au préjudice d'une autre femme avec laquelle il se trouvait en couple à l'époque". Il avait été relaxé en appel en janvier 2021, précise la procureure.
Le sexagénaire avait été interpellé mercredi après avoir, "aux environs de 5h du matin, contacté le 17 en signalant avoir tué sa compagne", avait indiqué mercredi la magistrate dans un communiqué. Le corps de la victime avait été découvert à son domicile.
Retranché dans sa propre habitation, l'homme ne s'était pas rendu immédiatement. Aidés par des négociateurs venus du Cher et d'Indre-et-Loire, les gendarmes du peloton spécialisé de protection (PSPG) de Dampierre-en-Burly avaient interpellé le suspect "sans incident" vers 12h30, selon le parquet.
Selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, 102 femmes ont été tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en 2020. Le collectif féministe contre les violences sexistes et sexuelles #NousToutes a dénombré 113 féminicides en 2021.