Après l'avis défavorable du rectorat et la mobilisation des habitants et des élus, la Région propose de remanier le projet initial avec la construction d'un établissement de 700 à 800 places dans le Loiret.
Châteauneuf-sur-Loire tient peut-être le fin mot de l'histoire. Ce matin, en conférence de presse, le président de la Région, François Bonneau et la vice-présidente à l'éducation au conseil régional, Catherine Münsch-Masset, ont annoncé la construction d'un lycée d'une capacité de 700 à 800 places dans la ville du Loiret.
Il y a un mois, l'affaire était tout autre. Suite à l'étude présentée par la Région, le Rectorat rendait un avis défavorable à la construction d'un lycée dans la ville de Châteauneuf. Deux arguments étaient avancés : le lycée ne pourrait pas absorber les 1350 élèves attendus dans le Loiret d'ici 2026 et les temps de trajet seraient trop longs pour les élèves habitants à Orléans.
Sur quoi Florence Galzin, maire de Châteauneuf-sur-Loire, avait répondu : "Madame la Rectrice nous explique qu'il n'est pas concevable de convaincre les habitants de venir étudier à Châteauneuf-sur-Loire, et donc à la campagne. En revanche, que nos enfants des territoires ruraux passent 1h dans les transports pour rejoindre des points d'enseignement dans la Métropole, ça c'est concevable."
Un projet viable pour la Région
Pour satisfaire l'objectif qui est d'accueillir les élèves dans de meilleures conditions, la Région propose alors la construction du lycée à Châteauneuf mais aussi l'extension des lycées situés au Nord et à l'Ouest de la métropole d'Orléans. Extension qui atteindrait les 400 places supplémentaires. "C'est une solution d'équilibre qui est viable et qui s'inscrit dans la proximité", appuie le président de la Région.
Une excellente nouvelle pour la ville de Châteauneuf, mobilisée depuis semaines. "C'est un choix structurant et courageux de la part de la Région qui récompense la ruralité", confie la maire Florence Galzin. "C'est aussi je pense grâce à la mobilisation unanime de l'ensemble des élus que le projet peut enfin espérer voir le jour". Pour exemple le député MoDem Richard Ramos avait offert des bottes en caoutchouc à la rectrice afin de défendre la ruralité.
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Le président de la Région doit désormais valider le projet lors de l'assemblée délibérante en conseil régional ce jeudi 16 novembre. Ce rapport sera ensuite soumis au rectorat, au préfet et au ministère de l'éducation. Si l'État se positionne favorablement, le projet entièrement financé par la Région à hauteur d'environ 30 millions d'euros, pourrait voir le jour d'ici 2021 sur le terrain initialement prévu.