Douche froide pour la ville de Châteauneuf-Sur-Loire, dans le Loiret, qui se préparait à l'implantation d'un nouveau lycée. Le Conseil régional du Centre-Val de Loire et le Rectorat ont annoncé que ce ne serait pas le cas.
François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire et Katia Beguin, Rectrice de l’Académie d’Orléans-Tours, ont tenu une conférence de presse ce mercredi 18 octobre pour présenter les résultats des études pour la localisation d’un nouveau lycée en Eure-et-Loir et d’un nouveau lycée dans le Loiret, dans l'Est-Orléanais plus précisément.
Deux secteurs en très forte tension
Une étude de l’INSEE réalisée en 2014 a établi que 4 000 lycéens supplémentaires seraient à accueillir à l’horizon 2025 sur le territoire régional. La Région, dans sa responsabilité de construction des lycées, a saisi le Rectorat afin que les décisions à prendre le soient conjointement. Dans un premier temps, une étude a été réalisée courant 2016 afin d’identifier les zones en tension et les capacités d’accueil des lycées existants en région Centre-Val de Loire.Le secteur des franges franciliennes en Eure-et-Loir (secteur d’Epernon-Maintenon) et le secteur Est-orléanais pour le Loiret ont été identifiés en très forte tension. Le Rectorat, après une analyse des effectifs des enfants scolarisés actuellement en primaire et collège, a donné un avis conforme pour l’implantation d’un lycée sur le secteur Epernon-Maintenon et un avis non-conforme pour l’implantation d’un lycée à Châteauneuf-sur-Loire
Déception et incompréhension à Châteauneuf
La nouvelle a fait l'effet d'un coup de massue dans la commune du Loiret. Tout était prêt à Châteauneuf-sur-Loire pour accueillir ce nouveau lycée. Le terrain de 5 hectares, préempté il y a déjà 3 mandats se trouvait à proximité de la future gare Châteauneuf-Orléans et de la voie rapide. L'établissement devait absorber les 1350 élèves attendus d'ici 2026 sur le Loiret, ils provenaient en majorité d'Orléans Métropole, d'où cette décision argumente Catherine Münsch-Masset, vice-présidente à l'éducation au conseil régional:Si le projet était validé à Châteauneuf-sur Loire, on capterait environ 350 élèves sur la pression à l'Est d'Orléans, mais on ne répond pas aux 1000 élèves supplémentaires qui seront à Orléans dans quelques années.
L'autre argument avancé pour annuler le projet, les temps de transport, qui seraient trop longs entre Orléans et le lycée de Châteauneuf, situé à 25 kilomètres. Florence Galzin, maire DVD de Châteauneuf réagit :
Madame la rectrice nous explique qu'il n'est pas concevable de convaincre les habitants de venir étudier à Châteauneuf-sur-Loire, et donc à la campagne. En revanche, que nos enfants des territoires ruraux passent 1h dans les transports pour rejoindre des points d'enseignement dans la Métropole, ça c'est concevable.
Pas décidée à baisser les bras, Florence Galzin, a l'intention de faire appel de cette décision auprès du Ministère de l'Education nationale.
Découvrez le reportage de Christine Launay, Grégoire Grichois et Jean-Marie Bores. Intervenants : Florence Galzin, maire DVD de Châteauneuf-sur-Loire, et Catherine Münsch-Masset, vice-présidente à l'éducation au conseil régional.