Handicap et emploi : à l'ESAT, "le but, c'est de rendre le plus autonome possible"

Sur ses trois antennes réparties sur l'agglomération d'Orléans, l'Établissement ou service d'aide au travail (ESAT) Paul Lebreton accueille 194 travailleurs handicapés. Nous nous sommes rendus sur le site Denis-Papin, à Saint-Jean-de-Braye.

Conditionnement, entretien des espaces verts, hygiène de locaux, restauration, cannage traditionnel… Au sein de l'ESAT Paul-Lebreton, les personnes en situation de handicap sont amenées à découvrir des domaines multiples et variés. 

Sur le site Denis-Papin, à Saint-Jean-de-Braye, ils sont 88 à travailler dans ce milieu dit "protégé". "Ce sont des gens qui sont en échec, à la base. Ici, ils apprennent à avoir confiance", explique Dorothée Condat, monitrice d'atelier. 

Cartonnage, collage à froid et à chaud, agrafage, mise sous pli : dans l'atelier, les travailleurs handicapés sont chargés du conditionnement de marchandises pour des clients, dont certains de la région. "Pour Paage Packaging, on fait des feuilles de soie. Ça va dans tout ce qui est parfumerie", indique Dorothée Condat. 

Pour favoriser l'inclusion, les travailleurs handicapés se rendent en milieu ordinaire. "On a une équipe qui part toute la semaine à Delpharm, pour le conditionnement de produits pharmaceutiques", poursuit la monitrice d'atelier. 

Un soutien dans les démarches de la vie quotidienne

Direction le bureau d'Émilie Gibert-Adeline, conseillère en économie sociale et solidaire. Son rôle dépasse le cadre professionnel. "Je m'occupe de la partie accompagnement social", débute-t-elle. Elle aide les travailleurs handicapés dans leurs démarches administratives : demandes auprès de la CAF, allocations aux adultes handicapés, recherche d'appartement, dossiers de mesure de protection…

La diversité des handicaps, au sein de l'ESAT, est large. Déficiences intellectuelles, troubles psychiques, personnes ayant été victimes d'accidents de la route et d'AVC… "On a des personnes qui sont en foyers d'hébergement, d'autres qui sont en logement autonome, qui ont des familles et des enfants", précise-t-elle.

Quand une personne arrive ici, on crée un projet avec elle, avec des objectifs et des actions à mettre en place, pour répondre à ces objectifs

Émilie Gibert-Adeline, conseillère en économie sociale et solidaire

Chaque travailleur handicapé a également accès à des activités de soutien, sur leur temps de travail. Cuisine, danse, art thérapie, sport, maintien des acquis scolaires… La palette est large. "Ils ont droit, tous, à 4 heures d'activité par semaine", précise Émilie Gibert-Adeline.

"On travaille aussi sur les projets personnalisés", poursuit la conseillère. L'idée ? Partir des attentes et des souhaits du travailleur handicapé pour lui permettre d'évoluer professionnellement vers ce à quoi il aspire. "Pour certains, l'objectif va être de travailler la question du milieu inclusif. Donc aller faire des stages, à l'extérieur", développe Émilie Gibert-Adeline.

Selon les pathologies, l'amplitude horaire de travail est adaptée. Ainsi, certains vont travailler à temps complet, d'autre à mi-temps ou temps partiel. "Ce sont des contrats pour les milieux protégés, ce qu'on appelle des contrats d'accompagnement et de soutien. Ce n'est pas limité dans le temps. Si la personne souhaite partir, elle le peut", conclut la conseillère. 

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