Suite à la décision du tribunal de Nanterre du mardi 14 avril condamnant Amazon à restreindre son activité, la société de e-commerce a pris la décision de fermer ses entrepôts pendant 5 jours, le temps de mettre en place les mesures nécessaires pour la sécurité de ses salariés.
Au lendemain de sa condamnation, Amazon a pris la décision de suspendre l'activité de ses centres de distribution en France (dont celui de Saran dans le Loiret) pendant 5 jours pour, dans un premier temps, évaluer les risques inhérents à l'épidémie de Covid-19, puis mettre en place les mesures nécessaires pour la santé et la sécurité de ses salariés. La fermeture sera effective à compter du jeudi 16 avril.
L'entreprise envisage également de faire appel de la décision rendue par le tribunal de Nanterre.
Un peu plus tôt dans la journée du mercredi 15 avril, dans un communiqué, la direction du géant du e-commerce avait déjà envisagé cette fermeture après la décision du tribunal de Nanterre :
Nous étudions les conséquences de cette décision et les options disponibles, et nous pensons faire appel. Cependant, notre interprétation suggère que nous pourrions être contraints de suspendre l’activité de nos centres de distribution en France.
"Sans la possibilité d'exploiter nos centres de distribution en France, nous serions contraints de restreindre un service qui est devenu essentiel pour les millions de personnes à travers le pays qui souhaitent avoir accès aux produits dont elles ont besoin chez elles pendant cette crise."
La décision rendue hier par le tribunal judiciaire de Nanterre nous laisse perplexes compte tenu des preuves concrètes qui ont été apportées sur les mesures de sécurité mises en place pour protéger nos employés.
— AmazonNewsFR (@AmazonNewsFR) April 15, 2020
Selon le syndicat Sud, à l'origine de la plainte, la direction d'Amazon aurait dû commencer par cette fermeture :
Jusqu'à maintenant, la direction, même si elle affirme le contraire, n'a fait qu'empiler des mesures et répondre aux directives du gouvernement sans prendre en compte les risques (...). La direction aurait dû commencer par ça : fermer, mettre en place un dispositif sécurisé et ensuite reprendre les activités, nous dit Jean-François Berot du syndicat Sud Loiret.
En février dernier, Amazon employait près de 6500 salariés en CDI et 3600 intérimaires dans ses six entrepôts français.
La société Amazon France, condamnée à restreindre son activité
Mardi 14 avril, le tribunal judiciaire de Nanterre a ordonné à Amazon France d'établir une évaluation des risques inhérents à l'épidémie de Covid-19 pour tous ses entrepôts et de restreindre son activité aux seuls produits essentiels alimentaires, d'hygiène et médicaux, estimant que la société avait "méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés".Rien n’est plus important que la sécurité de nos collaborateurs. En France, ces dernières semaines, nous avons distribué sur nos sites : + de 127 000 paquets de lingettes désinfectantes, + de 27 000 litres de gel hydro alcoolique, + de 1,5 million de masques. pic.twitter.com/y0n3m8Kl5g
— AmazonNewsFR (@AmazonNewsFR) April 14, 2020
Dans un premier communiqué du mardi 14 avril, la direction d'Amazon avait déjà contesté la décision, affirmant avoir fait le nécessaire pour la sécurité de ses salariés :
Rien n’est plus important que la sécurité de nos collaborateurs. Ainsi, en France, ces quatre dernières semaines, nous avons distribué sur nos sites plus de 127 000 paquets de lingettes désinfectantes, plus de 27 000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que plus de 1,5 million de masques.
Nous avons aussi mis en place des contrôles de température et des mesures de distanciation sociale et également triplé nos équipes d’entretien en France pour renforcer le nettoyage de 200 zones